Fatigué, et un brin agacé par un mercato qui n’en finit plus, le coach messin n’a pas pesé ses mots pour décrire son état d’esprit du moment : « La situation est étrange. Trop d’agents viennent ici, sans taper à la porte, mettre la pression concernant le sort de leur joueur. A ce point que ça devient difficile pour moi d’organiser un entraînement 24 heures à l’avance, parce que je ne sais pas combien on va être. J’aimerais avoir le groupe définitif avec lequel travailler. Certains refusent de s’entraîner, d’autres font grève… J’ai le sentiment, qu’avec l’armée qui les entourent, ces joueurs-ci prennent le club en otage. En prenant le club en otage, ils pénalisent également l’équipe et le staff technique : c’est ce qui me dérange profondément. Et Kiki Kouyaté n’est pas le seul en cause […] Quand on arrive dans un club, le premier mercato est toujours compliqué à gérer, mais jamais je n’avais connu une telle situation ».

Eclipsant les problématiques liées au mercato, L. Bölöni s’est ensuite exprimé sur les matchs de Laval et de Dijon : « Nous avons travaillé certaines séquences vidéo de notre dernier match à Laval, pendant lequel il y a eu de bonnes comme de mauvaises choses. Je ne reviendrai pas ici sur les erreurs commises, que nous avons payées cash […] Dijon est une équipe expérimentée, qui dispose d’un solide collectif. On sait que ça sera difficile de les faire bouger ». Surpris par la sévérité de la sanction à l’encontre d’Alexandre Oukidja, le technicien roumain a également salué l’attitude de son joueur lors de sa sortie du terrain : « Concernant Alexandre Oukidja, je trouve que sa sanction est trop sévère. Juste après son erreur, Alex vient s’excuser auprès du joueur d’en face, puis serre la main de l’arbitre : j’estime que la commission de discipline aurait pu prendre cela en compte. Son erreur est certes grave, et a eu des conséquences, mais trois matchs, c’est incompréhensible ». Globalement confiant, l’entraîneur messin, qui a réitéré son soutien à Ibrahima Niane, affirme que son équipe est prête à appréhender les prochaines échéances : « C’est dans la tête et dans la salle de soins que le travail doit s’effectuer. Bien que ça été dur physiquement, je pense qu’on a bien préparé cet enchaînement de matchs à venir (trois en six jours) ».

A.V.