Fort de trois succès en autant de rencontres à Saint-Symphorien en 2017, le FC Metz accueille Nantes avec la ferme intention de poursuivre sur la lancée.
Les Messins ont préparé sereinement la réception des Nantais. Pour se faire, ils ont soigneusement fait l’impasse sur le déplacement monégasque, où ils se sont appliqué à faire illusion de brefs instants. Un turn-over et un décrassage plus tard, et une valise copieusement garnie au retour, les hommes de Philippe Hinschberger ont en tous cas une pression un peu particulière. Le non-match sur le Rocher ne saurait être suivi d’un ratage face aux Canaris. Surtout que Metz a grandement amélioré son tableau de marche à Saint-Symphorien. L’année 2017 a débuté idéalement, comblant les supporters de trois victoires en trois sorties. Le maintien se dessinant pour l’essentiel sur ses terres, les Messins ont tout intérêt à ne pas se manquer sur l’obstacle nantais.
“Nous sommes dans l’obligation de remporter ce type de match”, explique Ivan Balliu. Ce “type de match”, celui de l’autre championnat, loin de la virevolte monégasque, des rencontres à couteaux tirés, face à des adversaires du calibre du FC Metz, et dont le seul et unique objectif est le maintien. Justement, en dehors du Paris SG, Metz s’offre une deuxième manche à domicile plutôt favorable, de par le calendrier et de par la bonne idée qu’il a eu de retrouver enfin la solidité indispensable sur sa pelouse. Les Messins sont en marche.
Reste à mettre de l’ordre dans ce qui s’apparente encore trop à de l’à peu près. Les Grenats restent sur deux succès acquis aux forceps face à l’OM et Dijon, un finish dijonnais qui avait davantage l’allure d’un kick-and-rush, mais les Messins sont parvenus à conserver l’essentiel. A défaut de proposer un football plus alléchant qu’en début de saison, Philippe Hinschberger et ses joueurs ont mis le pied à l’étrier pour se montrer efficace. Et le bon samaritain Cheick (No Limit) Diabaté a été l’instigateur d’une attaque remise en selle. Le Malien, aidé par sa “zen attitude” a redoré le blason à lui seul. Il sera le fer de lance ce samedi face aux Nantais.
Philippe Hinschberger a dévoilé un groupe renforcé des retours de Georges Mandjeck, victorieux de la Coupe d’Afrique des Nations et de Florent Mollet, en lieu et place de Cheick Doukouré et Yann Jouffre, tous deux blessés. Metz retrouve une défense-type et s’offre une cartouche supplémentaire dans l’animation avec le retour également de Gauthier Hein. Pour le reste, la présence de deux seuls attaquants offre peu d’espoir de voir le duo Diabaté/Erding enfin réuni d’entrée. “On ne parle pas trop (de ce duo) entre nous, convient le Franco-Turc. Le terrain le fera pour nous”. C’est qu’un promu est rarement à pareille fête de pouvoir compter sur deux goleadors calibrés Ligue 1…
De son côté, Nantes s’est donné une belle bouffée d’oxygène en même temps qu’il écartait logiquement l’OM à la Beaujoire. Les hommes de Sergio Conçeiçao ont dû expliquer au technicien portugais le mauvais tour joué par les Messins à l’aller en septembre (défaite 0-3). Il est en tous cas dans les têtes car l’attaquant polonais Mariusz Stepinski a notamment affirmé qu’il comptait bien s’imposer sur le même score à Saint-Symphorien… Quant à Mevlut Erding, auteur du triplé en question, il caresse bien évidemment le même rêve (et de s’offrir avec quelques jours d’avance un beau cadeau pour ses 30 ans)… la chasse aux Canaris est lancée !
