Séduisant face à Monaco, inquiétant à Angers, le FC Metz, sur courant alternatif, doit sortir le grand jeu face au Paris SG.
A la parution du calendrier, la réception du Paris SG est non seulement cochée, mais la date est soigneusement analysée. Cela contribue à entretenir la possibilité même relative d’un exploit. Pour peu qu’elle ait lieu à quelques jours d’un rendez-vous européen ou dans une moindre mesure, dès l’entame de saison, quand il est encore espéré une période transitoire de rodage. Le rendez-vous estival de ce vendredi offre un Paris SG comme de coutume redoutable, mais amputé de quelques-unes de ses forces vives. Il n’en demeure pas moins que « des joueurs de très haut niveau vont remplacer d’autres joueurs d’excellent niveau », explique, pour le moment en tous cas, souriant, Vincent Hognon, en réaction aux absences d’Edinson Cavani et Kylian Mbappé. Et le technicien Grenat de s’appuyer sur la sortie pleine d’autorité face à Monaco pour entretenir l’espoir. Avec l’impérieuse nécessité de se sublimer encore davantage, car les faiblesses parisiennes, si elles existent, sont d’une autre teneur que les largesses déconcertantes des joueurs du Rocher.
Autrement dit un onze Grenat tendance monégasque, inspiré, dynamique et solide dans les duels, de la force collective et du réalisme encore plus évident en plus, est juste indispensable. S’il s’agit d’une continuité de la passivité affichée à Angers, où le manque d’idées s’est conjugué aux carences techniques et tactiques, mieux vaut alors déclarer forfait. A l’heure actuelle, difficile de savoir où se situe vraiment le FC Metz, autant capable de mettre le feu que de subir en victime désignée. Les Messins ont jusqu’alors proposé à part égale ces deux facettes. Si les joueurs de Vincent Hognon tiendront peu le ballon vendredi, reste à souhaiter que l’utilisation de la possession sera pleine de rigueur et d’à-propos. Une fois encore, l’essentiel est d’être acteur d’une rencontre qui ne se résume pas à un match de gala. Tactiquement, il s’agira de ne pas tâtonner, et l’entraîneur messin dispose de toutes ses gâchettes. L’enthousiasme inné d’un rendez-vous cinq étoiles, dans un stade Saint-Symphorien comble, fera le reste. Pas de hasard, tout est capital.
O.S.
Infographie : F.B.
