De gala, formateur, enthousiasmant, les adjectifs sont nombreux lorsque arrive le Paris SG au calendrier. Une terminologie somme toute bien différente de celle usitée d’ordinaire, pour un match qui finalement ne l’est plus vraiment. Paris est magique disent certains, le rendez-vous de ce samedi est en tous cas essentiel pour le club de la capitale, pas forcément prévoyant d’une telle lutte à quatre à un mois du final. Une fois n’est pas coutume, les joueurs de Mauricio Pochettino n’écrasent pas la concurrence, ou plutôt, ils rencontrent cette saison, une opposition digne de ce nom. Pour le FC Metz, essentiel n’est plus dans le vocabulaire du moment, davantage excitant et désinhibé. Les Messins n’ont plus rien à craindre depuis longtemps, si ce n’est de finir la saison en eau de boudin, et de gâcher sensiblement ce qui s’apparente à un défi relevé avec saveur, celui d’un maintien acquis sereinement, parmi une cascade de blessures à grande échelle et longue durée, et une ligne offensive en chantier perpétuel. 

Non vraiment, plus rien à craindre et tout à espérer du FC Metz pour ce qui relève uniquement de se faire avant tout plaisir, et mettre un temps soit peu un ou deux bâtons dans les roues du char d’assaut parisien. Forcément compliqué, inévitablement démesuré, mais si la persuasion qu’un “truc” est possible comme face à Lille il y a deux semaines, la réussite en plus, alors il est des raison de rêver. Surtout, les joueurs de Frédéric Antonetti sont libérés des calculs et n’ont qu’ardeur et fougue à jeter dans la bataille, celle d’une torpille qui viendrait mettre à mal des plans soigneusement pensés et dont une issue défavorable ne saurait avoir été même imaginée sérieusement. 

Si les Messins semblent caler comme après s’être resservi démesurément en gâteaux, ils comptent bien jouer les trouble-fête dans un dernier mois à suspens comme rarement en Ligue 1. Quand en plus, un certain Ibrahima Niane effectue son retour dans le groupe après six mois de patience et tandis qu’il avait débuté en empilant les buts, on finirait presque par croire au symbole qui n’en est pas mais assurément qui fait du bien, comme un goût de levée de restrictions un matin de printemps. Metz y est, pour le plaisir, et parce qu’il le vaut bien.

O.S.