[Avant-match FC Metz – SM Caen] C’est maintenant ou jamais !

Une victoire plus tard, le FC Metz s’est remis sur les (bons) rails du maintien. Pour y croire durablement, la réception de Caen doit être parfaitement négociée.

Vingt-six degrés à l’ombre, pas un nuage à l’horizon, et l’été pour préparer idéalement la prochaine tournée en Ligue 1, avec l’arrivée des vrais beaux jours, c’est qu’on s’y croirait. Souviens-toi samedi dernier, le FC Metz remporte un succès quasi improbable à Rennes, après une correction lyonnaise dans les grandes largeurs et face à un adversaire en lice pour la Ligue Europa. Apathiques en première période, les messins ont soudainement reverdi en parvenant à retourner la situation et s’acharner à tenir enfin cette précieuse victoire. Ô combien précieuse en observant attentivement le classement et des concurrents cloués au (sous) sol.

Dossevi / Roux, duo de choc !

Au cœur d’une saison des plus indigentes, le FC Metz est, à cinq journées de l’issue, plus que jamais en piste pour créer l’exploit inédit. S’il convient, au-delà même du sportif, de la nécessité d’un alignement parfait des planètes, les joueurs de Frédéric Hantz sont assurément à un tournant ce week-end. Si tout devait bien se goupiller, ils reviendraient à un seul point de la place pour une fois tant enviée de barragiste. Sur le papier du moins, tout y est pour un déroulement ad hoc. On cherche alors le possible caillou dans la chaussure et tout pourrait alors vite apparaître comme éphémère espoir et profonde désillusion, dès le coup de sifflet final, dans le cas contraire. Si le FC Metz devait revenir du diable vauvert sur ses concurrents au demeurant si inaccessibles, rien ne serait toutefois joué. Mais il n’est plus à démontrer combien l’aspect mental est crucial dans les enjeux sportifs, footballistiques en particulier.

Nolan Roux, en pleine bourre, n’a plus de limites …

En clair, quand ses deux principaux adversaires de lutte se déplacent sur des pelouses à visée européenne (Lille à Marseille et Troyes à Saint-Etienne), le FC Metz reçoit Caen, à quelques encablures du maintien, mais sur une pente dangereusement savonneuse depuis de longues semaines. Surtout, les normands ont livré bataille mercredi face au PSG en demi-finale de Coupe de France. S’ils ne verront pas la lumière du Stade de France, ils auront légitimement les yeux embués la soirée avançant ce samedi à Saint-Symphorien. Et le passage parisien a d’ores-et-déjà laissé des traces, le milieu de terrain Ismaël Diomandé, exclu mercredi, est suspendu, tandis que les attaquants Christian Kouakou et Ivan Santini, sortis blessés, sont forfaits. Les hommes de Patrice Garande restent sur quatre défaites consécutives à l’extérieur et affichent un maigre bilan de sept buts inscrits en seize sorties loin de d’Ornano, plus mauvaise attaque à l’extérieur.

“Notre performance, individuelle et collective, c’est ma priorité. Je sais que nous pouvons faire mieux sur les cinq derniers matches de la saison et c’est passionnant d’avoir ce challenge.” FH en conférence de presse

Frédéric Hantz fera sans surprise avec un groupe que réintègre l’énigmatique Milan Bisevac, tandis que Farid Boulaya, décidément pas en odeur de sainteté auprès du coach, laisse sa place à Opa Nguette, double buteur le week-end dernier avec la réserve. Enfin, Geronimo Poblete, légèrement touché, est forfait. Eiji Kawashima, le portier messin l’affirme, la victoire à Rennes est « le médicament qu’il nous fallait […] Qu’est-ce qu’il peut nous arriver ? Il reste cinq matches et tout ce dont on a besoin, c’est de gagner. On ne va chercher que ça ! La manière ? Peu importe. » Les Grenat n’ont plus rien à perdre, si ce n’est la dignité de ne pas tout tenter dans un baroud qui relève de sauver bien plus que l’honneur. Caen est la première étape d’un sprint en cinq manches, une course sans relâche pour que le miracle devienne réalité.

Olivier S.

Crédit photo : D.R 

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