[Avant-match : FC Metz – Stade Brestois] Se remettre à flot

Metz reçoit Brest, pour, à défaut de prendre le large, revenir dans la course.

 

Du temps, il en est de moins en moins question. Metz est à l’envers dans son cheminement vers la Ligue 1, qui n’a jamais paru aussi pénible à arpenter. Le point acquis de haute lutte à Nancy est déjà un lointain souvenir, lorsque les deux sorties suivantes se soldent par des revers amers. Le Havre est ainsi venu reprendre espoir dans un match qu’il ne maîtrisait pas, lorsque Nîmes a infligé sa fougue heureuse au terme d’une rencontre où les messins ont une fois de plus cruellement manqué de réalisme.

Sale temps sur une saison décidemment bien agaçante. Les séries messines ne se font pas dans la durée, du reste, la mauvaise série de février doit impérativement prendre fin ce vendredi face aux bretons. Le problème c’est qu’à Metz, le mieux est trop rarement d’ordre simultané. Quand le jeu dans ses grandes lignes connaît une amélioration manifeste, l’attaque replonge dans des travers lancinants.

Christian Bekamenga a perdu de sa superbe, cadenassé qu’il est devenu par des adversaires plus prompts à verrouiller les possibilités du camerounais. “Je sens bien que je suis plus souvent ceinturé. Parfois, certains défenseurs se mettent à deux sur moi, mais c’est comme ça, je dois trouver des solutions“, explique l’attaquant. Et une solution c’est sans conteste un schéma à deux pointes, enfin tenté à Nîmes, grâce auquel les opportunités ont été sans surprise plus nombreuses, avec notamment à un excellent Habib Diallo, buteur omniprésent.

“Coup d’éclat envisageable”

Metz n’a plus le choix, les jokers sont en bonne partie grillés, car le feu-follet Red Star n’en finit plus de menacer une troisième place très certainement la dernière accessible. Et parce que le calendrier voit les messins devoir lutter contre une bonne partie des prétendants, lesquels se sont tous servis plus ou moins grassement depuis six mois. Brest, dixième, doit être une première exception.

Les bretons n’ont rien abandonné, mais l’objectif reste l’officialisation la plus rapide possible du maintien. Deux succès devraient suffire aux hommes d’Alex Dupont qui n’ambitionne toutefois guère plus. “Les équipes du haut de tableau ne nous réussissent pas vraiment, surtout, je n’ai encore pas vu l’équipe se sublimer, avoir un vrai élan collectif fort, renverser des situations compromises“, juge le technicien. Pour autant loin de partir battu, dans un “championnat serré, où un coup d’éclat est tout à fait envisageable“.

Philippe Hinschberger n’a guère plus de soucis d’effectif que son homologue brestois. Le schéma en 4-4-2 a de bonnes chances d’être reconduit, où la seule interrogation demeure le flanc droit du fait de la suspension de Daniel Candeias. Nuno Reis, tamponné à Nîmes, et suturé dans la foulée, est jugé apte au service, mais le coach Grenat pourrait opter pour Guido Milan aux côtés de José Luis Palomino.

Brest ne s’est jamais imposé à Metz en quatorze confrontations (7 victoires, 7 nuls). Aux messins de ne pas prendre un nouveau retour de vague, à l’abordage !

 

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