Le FC Metz, apaisé du maintien, reçoit Toulouse pour une dernière à domicile de fête, et certainement aussi pour quelques adieux …
Il y a désormais bien longtemps que Metz n’avait pas connu un mois de mai aussi serein, celui de la quiétude après le travail bien fait, loin de dernières heures d’angoisse et d’interrogations. Au-delà du ouf de soulagement légitime, les Messins peuvent endosser de costume de fête en gardant à l’esprit qu’il reste une cerise à déposer sur le gâteau. La dernière sortie à Saint-Symphorien est l’occasion d’aller chercher un succès de prestige autant que de glaner potentiellement une ou deux places de mieux au classement. Les perspectives économiques sont ce qu’elles sont et personne n’ira cracher sur une rentrée d’argent substantielle.
Les Messins ont un dernier round à soigner. Avec un groupe au quasi grand complet, Philippe Hinschberger aura une seule consigne, celle de se faire plaisir, avec l’envie de bien faire et de fêter comme il se doit une saison de haute lutte à l’objectif atteint. C’est aussi l’occasion de saluer certains artisans du maintien qui partiront vers de nouveaux défis. Si rien a filtré officiellement, les rumeurs sont rapidement apparues, et l’attitude des uns et des autres au sortir de la rencontre, en dira long. Chacun va peut-être scruter d’un peu plus près celle d’un ailier sénégalais hors norme, dont on attend seulement que les rushs phénoménaux et les geste de classe soient encore l’apanage de Saint-Symphorien pour quelques mois encore, tandis que les compteurs financiers s’affolent déjà …
Si les coulisses s’agitent, les joueurs de Philippe Hinschberger ne vont nullement galvauder l’ultime rendez-vous avec leur public. Georges Mandjeck résume une soirée attendue, “on ne va pas lever le pied. On est tous contents de jouer sans pression contre Toulouse. C’est quelque chose qu’on n’a pas souvent connu et il y a des avantages pour le club si l’on gagne. On peut grappiller quelques places encore. Et on a envie de gagner notre dernier match à domicile pour les supporters”. Viendra vite le temps d’un mercato qui promet d’être haletant.
En attendant, Messins et Toulousains vont pouvoir profiter de l’instant, un soir de fête d’ores-et-déjà plombé d’un arrêté préfectoral devenu bien trop répétitif, interdisant cette fois le déplacement des supporters des Violets, pourtant loin d’être attendu en nombre inconsidéré, et encore moins prêts à d’éventuelles hostilités. Bref, l’administration a ses raisons que la raison ignore. “Ce n’est pas le football, le foot c’est la communion, on est mécontents pour nos supporters“, détaille Pascal Dupraz le technicien du Toulouse FC.
A égalité de points au classement, les deux formations ont connu une deuxième partie de saison diamétralement opposée. Si le FC Metz est parvenu à se hisser bon an mal an à une bienveillante treizième place, Toulouse a perdu un élan certain. Défensivement plutôt solides, c’est offensivement que les hommes de Pascal Dupraz ont surtout pêché, avec un duo Delort/Braithwaite beaucoup moins en vue. Le coach toulousain l’admet, “tout le monde est déçu que le club ne soit pas dans le bon rang du classement (ndlr : la première partie de tableau), analyse Dupraz. “Oui, le match sera sympa surtout si on le gagne”, poursuit-il.
Philippe Hinschberger ne bouleversera pas tout, la principale interrogation viendra du choix du schéma de jeu, nouvellement à deux pointes ou dans sa version classique. L’heure est aussi au spectacle, celui d’une rencontre débridée, quand le football devient plaisir et les talents intrinsèquement relâchés, celui qui consiste à soulever les foules par la douce folie qu’il génère. Quoiqu’il arrive le foot gagnera ce dimanche.
Le groupe messin : Didillon, Kawashima, Balliu, Bisevac, Falette, Udol, Milan, Rivierez, Diagne, Doukouré, Mandjeck, Cohade, Sarr, Jouffre, Nguette, Hein, Mollet, Vion
Le groupe toulousain : Lafont, Goicoechea Amian, Diop, Jullien, Moubandjé, Yago, Sylla, Bodiger, Trejo, Sangaré, Sirieix, Lukebakio, Jean, Toivonen, Braithwaite, Delort, Durmaz
