[Avant-match : FC Metz – US Créteil] De l’audace, toujours de l’audace

Metz accueille le mal classé Créteil et lance Bekamenga, dans un match au succès indispensable.

La déconvenue valenciennoise a tôt fait de calmer les bonnes résolutions du FC Metz. Soucieux de se repositionner sur le podium, les messins ont une fois de plus échoué dans leurs bonnes intentions, et permis à un nouvel adversaire d’entrevoir une éclaircie dans une saison brumeuse. Il est quasi de coutume de considérer la visite du FC Metz comme la fin d’une disette. Créteil et sa situation précaire ambitionne un même cas de bienveillance sur la pelouse de Saint-Symphorien. Le bilan messin à domicile n’inspirant pas particulièrement à une crainte disproportionnée, les franciliens auront en tête de réaliser plus qu’un coup. Qu’à cela ne tienne, l’agaçant revers, c’est un euphémisme, concédé en terre ch’tie, devrait au moins agiter un collectif dans le bon sens du terme.

Les messins s’étaient secoués pour obtenir la victoire face à Sochaux, dans un contexte peu évident. La rigueur en moins, ils ont été cueillis à Valenciennes, semblant faire fi de la perspective heureuse d’un retour sur le podium. Retour sur le podium qui sera d’actualité ce week-end, en cas de succès bien sûr mais aussi dépendamment des résultats des voisins de classement. Mais plus que figurer sur la troisième marche, c’est avant tout l’obligation de victoire qui importe, les messins affichant à peine la moyenne en terme de points récoltés sur leur pelouse après onze sorties (18 sur 33).

Les messins ont du boulot pour concrétiser l’objectif initial. Ils pourront au moins, à compter de ce vendredi, miser sur Christian Bekamenga. Rarement une recrue offensive aura été autant attendue du côté de Saint-Symphorien. Les perpétuelles misères portées par l’attaque du FC Metz édition 2015-2016 attendent d’être amoindries aussi nettement que possible par le protégé de Philippe Hinschberger. Là encore c’est un euphémisme, car Bekamenga apparaît plutôt comme un possible sauveur d’un secteur offensif … inoffensif, et récemment amputé de Juan Falcon et Emmanuel Mayuka. En attendant la probable arrivée du stéphanois Neal Maupay, Christian Bekamenga va devoir immédiatement convaincre.

Du poids en attaque ?

Philippe Hinschberger, lucide dans son analyse d’après-match à Valenciennes, va-t-il miser d’entrée sur le camerounais. Yeni Ngbakoto définitivement repositionné sur l’aile, le coach messin va peut-être se satisfaire de ce relooking offensif, persévérant dans un schéma à une seule pointe. Mustapha Kaboré, pertinent et potentiellement séduisant, pourrait demeurer le joker. Il n’est toutefois pas interdit de penser qu’il puisse mettre encore un peu plus de poids en attaque, face à la défense la plus perméable de Ligue 2.

Après les retrouvailles avec Albert Cartier, Philippe Hinschberger retrouve son dernier employeur, auteur d’une pige éphémère la saison passée en banlieue parisienne. Aujourd’hui, Créteil, dix-septième, s’inquiète à juste titre pour son avenir. Les franciliens ont pris la mauvaise habitude de prendre l’eau à l’extérieur ces derniers temps. Surtout, ils ne cessent de sombrer après un début de saison correct. La victoire messine à l’aller avait d’ailleurs souffert de toutes les contestations rapporté à la physionomie de la rencontre. A l’extérieur également, les hommes de Laurent Roussey ont rapidement déchanté. Victorieux à quatre reprises durant l’été, ils ne semblent plus trouver la solution.

Metz va devoir s’employer car rien ne lui sera aisé cette saison. Le groupe messin connaît quelques changements. Romain Métanire blessé est remplacé par Ivan Balliu. Guido Milan est laissé à disposition de l’équipe réserve, tout comme Janis Ikaunieks et plus étonnamment Fadil Sido. Si Daniel Candeias effectue son retour, on s’étonnera de l’absence de milieux véritablement percutants. Qu’importe, pourvu que le succès soit au bout.

P