[Avant-match Lille OSC – FC Metz] : Lille au trésor ?

Le FC Metz doit s’imposer à Lille pour revenir à hauteur et s’offrir le luxe d’un final haletant. Inespéré et euphorisant !

 

L’heure de virer de bord est arrivée. Le FC Metz s’est offert le match à ne pas manquer, celui qui ne laisse aucun droit de se saborder sous peine de finir définitivement en fond de cale. Parez à mouiller (le maillot), les Grenat ne sont plus qu’à quelques lieues de rattraper les conspirateurs lorgnant le même précieux butin. Ce match face aux Lillois, c’est un peu le duel entre de vieux loups de mer et des marins d’eau douce de la Ligue 1. Christophe Galtier, le coach nordiste l’a souligné, près d’un millier de matchs parmi l’élite sépare le onze lillois du messin, à la faveur des joueurs de Frédéric Hantz. Pas anodin au moment du branle-bas de combat entre deux formations qui écopent tant bien que mal depuis de (trop) longs mois.

S’ils ne mordent plus guère, les Dogues, vers leur cap profondément incertain, se doivent de partir enfin à l’abordage de Messins sur une dynamique somme toute plus prenante. Car au-delà de résultats catastrophiques, vogue la galère pour le pavillon ch’ti, largement déchiré, saccagé de comportements d’enfants gâtés, peu préoccupés d’une situation bientôt hors de maîtrise. Le gréement s’effiloche à moins qu’il ne ressemble déjà désormais davantage à un inextricable sac de nœuds. Le maintien revient pour Lille comme pour Metz à hisser ho les voiles de l’engagement et de l’abnégation pour au moins continuer à voguer.

 

Nolan Roux retrouve le Nord

 

Metz n’a pas d’autre choix non plus que de manœuvrer idéalement pour rejoindre son adversaire du soir, et prendre, si ce n’est de la hauteur au classement, la fière allure d’une figure de proue du maintien. Avant un ultime triptyque, les Messins peuvent un peu plus encore tutoyer l’exploit. On ne s’attardera pas sur les statistiques qui, compte tenu de l’enjeu, révèlent bien peu, mais on soulignera quand même à dessein que c’est sur la pelouse du stade Pierre Mauroy que les Grenat avaient officialisé leur maintien la saison passée (le 6 mai, 0-2 grâce à des buts de Georges Mandjeck et Renaud Cohade).

A l’assaut du navire lillois, Frédéric Hantz convoque un groupe sans surprise, que retrouvent toutefois Thomas Didillon, de retour de blessure, et Farid Boulaya pour ce qui est l’ultime renfort offensif disponible. La charge est lourde mais tellement enthousiasmante à la fois pour des Messins si longtemps naufragés, et qui ont une occasion unique de se hisser durablement à la place de barragiste, ultime bouée de sauvetage. Pas de quartiers !

Olivier S.

Crédit photo : D.R.

P