D’ordinaire, il arrive qu’un jour de printemps, les oiseaux chantent à tue-tête dans une ambiance douce et annonciatrice des longs beaux jours. D’ordinaire, un match à Saint-Symphorien un jour de printemps, c’est un rendez-vous incontournable d’une chaude assistance bienveillante. D’ordinaire, un rendez-vous de Ligue 1 pour le FC Metz, ce n’est pas une lutte inespérée pour décrocher une place européenne rêvée depuis plus de vingt ans. Non, l’ordinaire n’est plus maintenant, et le FC Metz a pris le pli de ne désormais plus faire dans l’ordinaire. Auteur d’une saison d’ores-et-déjà historique, le club Grenat s’est donné les moyens de croire à l’impossible, à trois mois du terme. 

Auteurs d’un nul courageux à Lens la semaine passée, les joueurs de Frédéric Antonetti ont atteint la barre symbolique traditionnellement de mise pour la poursuite au sein de l’élite. Et avant un mois d’avril où il conviendra plus que jamais de respecter l’adage de ne pas se découvrir d’un fil, les Messins ont une carte majeure à jouer avec la réception du Stade Rennais cuvée Genesio. Des Bretons qui ont eu la bonne idée de reprendre des couleurs face à Strasbourg, après une aussi impressionnante qu’inattendue série négative. Une bonne idée car ils ne seront pas dans un inquiétant épisode menacé d’un couteau sous la gorge au moment de fouler la pelouse messine, quand bien même, ils n’envisagent pas d’autre issue qu’une qualification européenne a minima, au détriment … du FC Metz. 

Le technicien Corse ne s’est pas satisfait du résultat en terre ch’tie autant qu’il a reconnu un excès de prudence voire de doute dans ses rangs. Mais une fois n’est pas coutume, le FC Metz a su revenir par deux fois et surtout a su conserver un point tandis qu’il ne pouvait guère espérer mieux. Désormais, les Messins ne devraient légitimement plus avoir de questions à se poser quant à la seule perspective de lâcher totalement les chevaux dans l’optique de décrocher un Graal inenvisageable il y a encore si peu. Surtout, les hommes de Frédéric Antonetti retrouvent les absents de Bollaert que sont Fabien Centonze et Boubakar Kouyaté. Marc-Aurèle Caillard, précieux, conservera la garde des cages en l’absence prolongée d’Alexandre Oukidja. La suite se passe de noms et presque de ballon, quand elle se joue à la volonté omniprésente d’aller au bout. 

O.S.