[Avant-match : Stade Rennais – FC Metz] Se ressaisir des rênes

Mis un peu plus encore face à ses lacunes devant Lyon, le FC Metz se rend à Rennes où il ne brille guère habituellement.

Faudra-t-il un souffle fort de biniou pour tirer le rideau sans retour sur la dernière funeste apparition du FC Metz en Ligue 1 ? C’est dans son malheur un comble de sembler encore à portée de tir de ses deux actuels compagnons de chute. Entre les atermoiements lillois sans fin et la déconfiture troyenne et son calendrier dantesque, certains continuent de prendre des doses d’optimisme, match après match. Le hic c’est que le FC Metz est empêtré depuis si longtemps dans son marasme que rien ne semble vouloir changer. La tempête lyonnaise a surtout fait du dégât au goal-average plus qu’il n’a révélé que le FC Metz est au bout de son existence face aux grosses écuries du championnat.

Mais le déplacement à Rennes est celui d’une formation qui veut éviter une dixième sortie sans succès, série interminable en cours. Il restera alors cinq matchs pour qu’un palliatif continue hauts les cœurs, qui sait, sur un malentendu ?… Le Stade Rennais, il est vilain avec Metz depuis un long moment, car si dans l’histoire des confrontations en terre bretonne, le FC Metz s’y est imposé à onze reprises, cela fait belle lurette que les Grenat ne sont pas de la fest-noz, plus exactement depuis un but salvateur de Gérald Batigoal en l’an encore de grâce 2000.

Depuis, les messins ont glané deux petits points pour autant de buts inscrits en sept rendez-vous, léger léger. La statistique n’est pas flatteuse, mais faudrait-il encore que les joueurs de Frédéric Hantz sortent ce week-end les moindres de leurs défauts. Et évitent dans le même temps de faire place nette aux ex chouchous de Saint-Symphorien, Diafra Sakho et Ismaila Sarr. Le feu-follet sénégalais se rappelera-t-il aux bons souvenirs du président Serin en mettant la misère à une ligne arrière messine en lice pour un bilan encore plus désastreux que la saison passée ?

En face, l’analyse du malade est poliment la même semaine après semaine, et Sabri Lamouchi de déclarer « la position de Metz n’est pas facile mais on doit les aborder avec le plus grand respect. Depuis Noël, je pense même qu’ils méritaient mieux. Il y a des faits de jeu et des décisions qui leur ont été défavorables. C’est dommage mais ils s’accrochent. Il faut reconnaître ceci. Ils n’ont pas baissé les bras et continuent de se battre. Ce ne sera pas une journée portes ouvertes, loin de là. Ce sera difficile même. » Aux messins de rendre effectivement la tâche compliquée à la formation rennaise. Le groupe est sans surprise, tandis que les blessés de longue date (Yann Jouffre, Benoît Assou-Ekotto et Milan Bisevac pour ne citer qu’eux) voire les éternels en phase de reprise manquent toujours à l’appel. L’absence des tauliers est un autre débat qu’il conviendra de mettre sur le tapis en temps voulu, dès l’issue, pourvu qu’elle ne soit pas trop proche…

Olivier S.

Crédit photo : D.R

 

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