Bernard Serin, tête de Hantz !

Un commun accord met fin à l’ère Hantz. Du grand gâchis ? 

Voilà c’est fini. Le communiqué officiel est comme de coutume laconique, le FC Metz et Frédéric Hantz ont donc décidé d’un commun accord de mettre un terme prématuré à leur collaboration. La sortie médiatique louable mais pas sans risques du technicien Grenat a pour ainsi dire eu raison de son aventure au FC Metz. Cette décision sonne davantage comme un mauvais retour de bâton après un déballage peu au goût du patron, Bernard Serin. Frédéric Hantz, du haut de son argumentaire solide et de son expression soignée, a-t-il sciemment lancé un pavé dans la mare tant son exaspération était telle et de fait sa volonté de poursuivre pas si évidente ? L’aveyronnais avait en tous cas les vases bien remplis après six mois de torture footballistique sur les bords de la Moselle.

«Comportements inadmissibles », « inertie incroyable », « mercato raté », l’aréopage messin en a pris pour son grade au sortir d’une pige d’un semestre sur le banc du FC Metz. Si Frédéric Hantz a balancé, il a aussi nuancé en évoquant les capacités de changement, pour un club qui s’embourbe une quatrième fois en quinze ans dans l’antichambre de la Ligue 1. Au-delà de la forme, Bernard Serin n’aurait donc pas envisagé les choses de la même manière et après l’entretien du 2 mai dernier, ne pas souhaiter donner carte blanche au natif de Rodez. Les attentes comme les demandes de Frédéric Hantz pour voir le club répondre enfin a minima aux exigences de la Ligue 1 restent pour l’heure dans le secret d’un bureau. Dans tous les cas, le FC Metz a décidé une fois de plus de ne pas faire simple, quand bien même l’effectif va d’ores-et-déjà être bouleversé dans les grandes largeurs.

C’est peu dire que le maintien de Frédéric Hantz apparaissait comme la solution idoine au projet, connaissant notamment les possibilités de tous les participants à l’ambitieux objectif de remontée immédiate. L’ex entraîneur de Montpellier, s’il avait foulé Saint-Symphorien il y a vingt-cinq ans, et dit notoirement que c’est à Metz qu’il a appris les exigences de l’élite, ne semble pas avoir suffisamment l’esprit « famille » aux yeux des hautes sphères messines. On peut s’interroger légitimement sur son successeur qui devrait être connu très rapidement, et se soucier qu’il fasse potentiellement un peu trop partie des meubles de la maison Grenat. Va-t-il être question une fois de plus de recycler de l’intérieur ? Nul ne sait mais quoiqu’il arrive, le changement au FC Metz n’est assurément pas (encore) pour maintenant. Navrant.

Olivier S.

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