Apathiques durant 75 minutes, les Messins ont récoltés les fruits d’un plan de jeu frileux en s’inclinant 2-0 face au leader bordelais. Retour sur les enseignements de cette défaite en terres girondines.
Si seulement les joueurs messins avaient proposé une prestation intéressante, ne retenir que l’erreur d’appréciation de l’arbitre sur le pénalty aurait presque été une excuse suffisante. Mais le FC Metz était bien loin de prétendre à quoi que ce soit ce samedi après-midi face à Bordeaux, qui de son côté n’a pas été bien flamboyant non plus. Une rencontre lourde en enseignements pour les messins.
Une montée définitivement irréaliste
Avec cette cinquième défaite en onze matchs, et une énième prestation piteuse face à un candidat au haut du classement, Laszlo Bölöni et ses hommes ont certainement enterré les espoirs des plus optimistes ce soir. Longtemps, Bordeaux a paru bien hors-de-portée pour ce FC Metz qui a couru derrière le ballon pendant les 45 premières minutes, puis n’a pas su quoi en faire durant les 45 suivantes. Malgré les absences de Niane et Maziz en attaque, cet effectif du FC Metz a pourtant le talent pour pouvoir se créer des occasions face à toutes les défenses de Ligue 2, mais le talent seul ne suffit pas. Au soir de la 12ème journée de Ligue 2, les Messins peuvent basculer dans la seconde partie de tableau et se voir éloigner encore un peu plus les espoirs de montée des supporters. Après tout, Pierre Dréossi et Laszlo Bölöni parlaient de remonter « en deux ans » à leur arrivée…
L’échec du double-pivot Maïga-N’Doram
Ils ont déjà joués plusieurs matchs ensemble, mais pourtant le staff messin ne semble toujours pas démordre avec ce double-pivot qui ne fonctionne pas. Conservateurs dans leurs passes jusqu’à annihiler tout espoir d’attaque placée messine, le duo n’est jamais parvenu à casser les lignes adverses. Durant les 80 minutes d’association des deux hommes, le lien entre le milieu de terrain et l’attaque du FC Metz n’a jamais réussi à se développer autrement que par des passes longues hasardeuse, et des décrochages désespérés de Bassi ou Mikautadze. Sur le papier, Habib Maïga et Kevin N’Doram sont pourtant les deux meilleurs éléments de ce milieu messin, mais force est de constater que leurs profils sont trop défensifs pour être alignés ensemble, sans un créateur à leur côté.
Des retours pas toujours gagnants
Amine Bassi, Cheick Sabaly, et la première titularisation de Lenny Joseph : les nombreuses absences ont forcé le staff messin à expérimenter face à Bordeaux. Aligné en qualité de numéro 10, Amine Bassi s’est rappelé au bon souvenir de cette Ligue 2 BKT et, malgré peu de ballons reçus dans sa zone, a livré une prestation convaincante au cœur du jeu messin. L’autre grand retour sur les terrains, c’était celui de Cheick Tidiane Sabaly, entré en jeu pour le dernier quart d’heure, et qui a semblé plus à l’aise qu’il ne l’avait été en Ligue 1 l’année passée. L’ailier de poche a contribué au bon dernier quart d’heure des Messins et a pu montrer l’étendue de sa palette technique. Enfin, la première titularisation de Lenny Joseph n’a pas connu le même succès. Etonnamment préféré à Amadou Dia N’Diaye, buteur la semaine passée, le véloce buteur a traversé ce match en fantôme et n’a jamais pesé sur la défense adverse.
T.M.
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Crédit photos: FC Metz