FC Metz : Feuilleton Centonze, l’institution du club bafouée ?

Le futur transfert de Fabien Centonze à Nantes ne montrerait-il pas les premiers signes de faiblesse de Pierre Dréossi et de ses dirigeants ?

L’institution, c’est presque une notion que l’on oublierait dans le football moderne, et en particulier lorsque l’on suit le FC Metz au quotidien. Et pourtant, le maillot et le club marqué de la Croix de Lorraine furent longtemps une marque respectée chez les footballeurs. En 1995, Robert Pirès refuse le Benfica Lisbonne, le club de cœur de son père, et la Juventus de Turin pour rester quelques saisons de plus au FC Metz, qui vient de finir 8ème de Ligue 1. En 2022, Fabien Centonze fait des pieds et des mains pour rejoindre le FC Nantes, seul club qui a bien voulu lui ouvrir ses portes après une saison calamiteuse. L’ensemble des supporters du FC Metz avaient alors apprécié les déclarations du directeur sportif Pierre Dréossi dans le Républicain Lorrain au sujet de Fabien Centonze : “Je peux comprendre la déception du joueur. Oui, je peux comprendre qu’on ait envie de jouer en L1 plutôt qu’en L2. Mais il n’y a pas eu de choses intéressantes pour les deux parties et je pense que le club a pris la bonne décision. Maintenant, il faut respecter le club, les contrats, ses coéquipiers et faire en sorte de réaliser une bonne saison. Autrement dit, bien faire son métier. Alors tout ira mieux (…) je pense que le FC Metz mérite un peu plus de respect. Il va falloir qu’on travaille sur cet aspect. “

Et centonze Fit plier Dréossi

Des propos certes bienvenus dans un contexte de reconstruction d’une dynamique et d’un cadre de vie propice à l’épanouissement d’un groupe. En revanche, cette prise de parole démontre également un certain aveu d’impuissance de la part de l’état-major du club mosellan lorsqu’il s’agit de gérer des dossiers complexes et épineux comme ceux de joueurs clé et ”bankable” sur le marché des transferts. Lorsque Pierre Dréossi fait le choix de ne pas laisser de bons de sortie aux joueurs démissionnaires comme Kouyaté et Centonze, il prend un choix fort et lourd de sens, mais sur lequel il ne faut surtout pas revenir. Une sortie dans la presse houleuse, et une titularisation en Ligue 2 jouée à moitié plus tard, et Fabien Centonze obtient malgré tout son transfert. Implicitement, céder aux exigences à peine dissimulées d’un joueur lié au club pour encore 2 saisons ne peut résonner que comme un échec dans la quête de respectabilité du club. En tout cas, ce n’est clairement pas de cette manière que la direction du club messin fera comprendre à ses joueurs que le FC Metz est bel et bien une institution qui se respecte. A moins que Pierre Dréossi ait estimé que retirer la pomme pourrie du panier, même au prix d’une décrédibilisation, était un mal nécessaire pour assurer un avenir sportif à ce groupe…

M.D., M.M

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Crédit photos: Icon Sport

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