FC Metz : Kevin N’Doram – Habib Maïga, partis pour rester ?

Au centre des critiques depuis le début de la saison, la paire Kevin N’Doram/Habib Maïga au milieu de terrain messin semble cependant bien partie pour durer.

Le premier risque d’un 4-2-3-1 comme celui de Laszlo Bölöni depuis le début de la saison, c’est de couper le bloc en deux. Les joueurs et supporters messins ont pu le constater, à leur dépens, lors de nombreuses prestations maussades du double-pivot du technicien roumain. Malgré tout, la paire ne souffrirait d’aucune remise en question du staff messin en championnat, et semble aujourd’hui indéboulonnable.

Un duo qui manque de complémentarité

Avant de voir deux individualités en méforme, ce duo s’aborde d’abord comme un ensemble. Tactiquement, les avantages du double pivot sont indéniables. Mais pour les mettre en place efficacement, une certaine complémentarité est forcément nécessaire. En alignant deux purs numéro 6, plutôt récupérateurs que meneurs de jeu reculés, le staff messin s’attire de nombreux problèmes à la relance. Bloc coupé en deux, ballons perdus dans la moitié de terrain messine, contre-attaques avortées trop tôt, ce milieu manque clairement d’un joueur capable de créer le jeu depuis une position reculée. Et sans balancer de longues passes hasardeuses sur les attaquants, si possible.

Par intermittence, Kevin N’Doram a tenté cette saison d’assumer ce rôle. Sur les derniers matchs, le Français a joué clairement plus haut qu’Habib Maïga, et n’a pas hésité à monter balle au pied sur certaines séquences, mais sans grand succès. A ses côtés, son partenaire ivoirien a préféré se contenter de faire ce qu’il savait faire : imposer un duel physique au milieu de terrain, mais sans jamais outrepasser ses fonctions. Si la capacité du duo à faire le lien entre la relance et l’attaque a progressé en novembre, elle reste somme toute insuffisante. Et pour cause, aucun des deux joueurs n’est vraiment dans son rôle en tant que numéro 8.

Mais un problème de concurrence…

Malgré tout, les deux hommes semblent aujourd’hui dans un fauteuil à leur poste au milieu de terrain pour une raison simple : personne ne semble en mesure de leur contester leur place. Boubacar Traoré, qui semblait être le meilleur élément de cet entrejeu, a été transféré du côté de Wolverhampton fin août. Et derrière, il ne reste plus de vrais concurrents. Danley Jean-Jacques, auteur d’un début de saison intéressant, n’est plus le même depuis son carton rouge écopé face à Guingamp. Sorti en pleurs, ses performances en Coupe de France et en championnat sont loin du niveau qu’il avait affiché lors de ses premiers pas en championnat. Plus loin encore, les jeunes Joseph N’Duquidi (18 ans) et Lilian Raillot (18 ans) sont encore un peu courts pour disputer concrètement une place de titulaire en Ligue 2 pour l’instant.

L’autre solution serait de faire redescendre un numéro 10 aux côtés d’un numéro 6. Youssef Maziz connaît ce rôle (il l’a occupé à plusieurs reprises à Seraing), mais est sujet à beaucoup trop de blessures. Et s’il a été souvent très bon au cœur du jeu, ses performances un cran plus bas n’ont pas été aussi flamboyantes en ce début de saison. Amine Bassi, lui, semble complètement hors de la conversation. Vu à seulement 4 petites reprises avec l’équipe fanion cette saison (1 titularisation), le Marocain pourrait chercher une porte de sortie dès cet hiver…

T.M.

www.socios-fcmetz.com

Crédit photos : Icon Sport

P