Schéma discipliné par excellence, le 4-4-2 mis en place par Bölöni possède de nombreux atouts, mais aussi un inconvénient de taille…
Au fil des matchs de cet campagne estivale, un système clair a pu émerger des équipes alignées par Bölöni depuis l’ouverture de la saison face au Racing Luxembourg : le 4-4-2. Mis en place dans un mode assez classique, à plat avec 2 vrais ailiers, un tel système peut se moduler en 4-3-3 par intermittence. Suite à cette première rencontre, le Roumain déclarait pourtant à notre micro, lorsque nous l’interrogions sur ce 4-4-2 : « Je ne sais pas si c’est vraiment un 4-4-2, mais si vous voulez, on restera en 4-4-2 ». Après quelques matchs, force est de constater que les 11 joueurs choisis semblent souvent se positionner de la sorte, et que les profils alignés correspondent à ce système. Mais ne nous éternisons pas sur le système, inutile de baser une analyse sur ce qui n’est qu’un repère numéraire accolé à une équipe, et le plus souvent complètement abandonné en phase offensive.
L’inconvénient principal de l’utilisation d’un 4-4-2 est lié à l’effectif messin, bâti pour s’organiser autour d’un numéro 10 depuis la prise de pouvoir de Frédéric Antonetti. Ainsi, Youssef Maziz et Amine Bassi, supposés être parmi les pierres de voûte de l’effectif messin pour la saison à venir, se retrouvent opposés à un système qui ne leur fait pas de place. Pas assez explosifs pour jouer sur les ailes, et trop offensifs pour jouer dans le double-pivot, les deux joueurs se cantonnent à des entrées en jeu en fin de match depuis le début de la préparation.
Cette conséquence du plan de jeu choisi est d’autant plus problématique que les deux joueurs sortent de prêts aboutis. Avec Seraing, Maziz a notamment participé à plus de la moitié des buts inscrits par son équipe durant la saison ; tandis que Bassi s’est illustré avec Barnsley, d’où il est revenu avec un chant à sa gloire malgré seulement quelques mois sur place. La bataille pour le poste de numéro 10 s’annonçait grandiose, mais il se pourrait bien qu’elle ne débute finalement jamais. Quid donc de ces deux joueurs jouissant toujours d’une belle côte sur les marchés des transferts, mais surtout qui pourraient apporter la créativité qu’il manque parfois à cette équipe ?
T.M.
www.socios-fcmetz.com
Crédit photo : Icon Sport
