FC Metz : Les conséquences sportives de la relégation

Relégués dans les dernières minutes de la dernière journée du championnat, les Messins vont devoir accuser les conséquences sportives d’une rétrogradation qui fait mal.

Les Grenats ont dûment profité de la rencontre face au Paris Saint-Germain pour bien observer les stars parisiennes et livrer un non-match absolu (défaite 5-0). Soit. Ils n’en auront plus l’occasion l’année prochaine puisqu’ils évolueront en Ligue 2. Mais quelles seront concrètement les conséquences de cette relégation sur le plan sportif ?

Un exode massif

Qui dit relégation dit exode des cadres. Entre les nombreuses fin de contrat (Boulaya, Amadou, Nguette, Delaine, Pajot, Mbengue, Kana-Biyik), les retours de prêt (Sarr, Amadou, Niakaté, Mafouta), et les cadres qui auront des envies d’ailleurs et qui seront difficiles à retenir (Centonze, Kouyaté, Bronn), le FC Metz devra recomposer un effectif en se basant sur ses jeunes pousses de retour de Seraing, ou déjà dans l’effectif. Enfin, s’ils acceptent de rester…

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La problématique du coach

Garder ou ne pas garder Frédéric Antonetti ? Le feuilleton a déjà commencé avec les rumeurs de démission du coach corse suivies rapidement du démenti du FC Metz. Mais malgré ce démenti, cette affaire révèle bien à quel point l’été sera mouvementé du côté du club messin. Dans l’histoire du football, les clubs qui repartent avec l’entraîneur qui les a fait descendre n’ont rarement trouvé le succès escompté. L’adjoint Benoit Tavenot vient de valider son diplôme d’entraîneur du BEPF et peut donc officiellement siéger en Ligue 2 à titre permanent. Plus tôt dans la saison, des rumeurs avaient envoyé Antonetti dans un rôle de manager général de l’équipe et Tavenot en tant que coach. Alors qu’une autre enverrait Emilio Ferreira, entraîneur belge qui avait fait monter le RFC Seraing de la 3ème à la 1ère division, sur le banc messin. 

Changer de plan de jeu

Le retour de Frédéric Antonetti sur le banc messin en Ligue 1 en 2020 avait marqué un profond changement tactique après l’intérim de Vincent Hognon. Exit le 4-3-3 hybride et le jeu offensif, bienvenue à la défense à 5, au dos rond, et aux contres lancés à toute vitesse par les pistons messins. Si cette stratégie peut s’avérer payante face à des équipes avec un effectif supérieur, elle sied beaucoup moins à un favori au titre, ce que le FC Metz sera en Ligue 2. Celui qui sera l’entraîneur messin devra alors certainement réfléchir à un profond changement de stratégie et adopter une approche plus pro-active du jeu pour engranger suffisamment de bons résultats.

Baisse de l’attractivité

La reconstruction passera évidemment par le mercato, mais le FC Metz va devoir se confronter à un problème qu’il n’a pas rencontré depuis 2018 : attirer des joueurs pour jouer en Ligue 2. Si le club avait fondé sa politique de recrutement récente sur des signatures gratuites de joueurs à relancer, il est beaucoup moins évident que des noms comme Pajot, Kana-Biyik, ou Amadou soit attirés par un projet de seconde division. La direction sportive devra alors certainement se concentrer sur des profils plus jeunes, ou plus vieux.

Réussir la remontée directe

Si Metz s’est imposé comme un spécialiste de l’exercice (4 remontées directes de Ligue 2 à Ligue 1 dans son histoire), la remontée directe est loin d’être une balade de santé. Parmi les clubs récemment relégués, le Toulouse FC a eu besoin de 2 saisons avant de remonter. Des clubs comme Dijon, Amiens ou Caen végètent dans le ventre mou, et Nancy est même redescendu d’un niveau. Attention à l’excès de confiance.

T.M.

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Crédit photos: Icon Sports 

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