[FC METZ ] Par Ici le Derby !

FC Metz se rend à Strasbourg dans l’espoir de calmer une seconde fois les ardeurs alsaciennes et accessoirement apporter un peu de fierté…

Les cigognes achèvent leur longue remontée. Elles prennent progressivement leur quartier d’été sur les bords du Rhin, et en ce dimanche de Pâques, le nid de la Meinau sera plein comme un œuf. Derby, acte deux. L’esprit de revanche a sans doute sonné depuis quelques semaines dans les têtes strasbourgeoises, trois mois après un sévère tintement de cloches à Saint-Symphorien. A quelques jours de Noël, dans l’euphorie ambiante, le journal l’Equipe titrait « Metz ressuscité ». Trois mois plus tard, si religieusement la résurrection est en rapport avec le calendrier, la renaissance messine ne vaut quasi plus un pet de lapin.

A l’époque, Metz était déjà dernier, Strasbourg surfait sur un parcours des plus honnêtes pour un promu. Mais le FC Metz entamait alors une période d’espoir et quelque chose devait singulièrement clocher du côté alsacien ce soir-là, trois buts en vingt-deux minutes dans le panier plus tard. L’allégresse retombait bien vite, quand les strasbourgeois avançaient bon an mal an. Cependant, le trimestre a rapporté dix points aux Grenat quand le Racing peinait à en prendre huit. Metz et Strasbourg ont connu le succès chacun à deux reprises dans l’intervalle. Enfin la défense alsacienne est tout autant perméable que sa voisine, avec 54 buts encaissés contre 56, ça vole bas…
Reste que les deux formations n’ont pas le même son de cloche sur les espoirs de maintien. Forcément, les joueurs de Thierry Laurey, y croient dur comme fer, malgré un dernier succès remontant à près de deux mois, la chasse aux points est lancée. Il en manque sereinement une huitaine, c’est peu et beaucoup à la fois, quand il a fallu trois mois pour remplir autant le panier. A Metz, personne ne sait trop combien ont encore le maintien comme objectif, probablement plus grand monde en dehors du président Bernard Serin qui à défaut de s’agiter, souffle sur les braises. C’est prendre les supporters assurément pour des cloches.

Mais après avoir levé un lièvre, et quitte à migrer une énième fois à l’étage inférieur, le FC Metz serait bien inspiré de sauver les meubles de sa nouvelle affreuse saison, en allant s’imposer en terre alsacienne. Ce serait la moindre des consolations avant que la grande majorité ne détale comme des lapins, loin du désordre généralisé. Car ceux qui potentiellement attendent de déménager à la cloche de bois, ont un dernier coup de collier à donner, celui lesté de l’honneur et de l’orgueil, du courage et de l’envie. Rien de trop, juste l’essentiel.

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