FC Metz : Prétendants au poste d’entraîneur, qui sont-ils vraiment ?

Frédéric Antonetti étant sur le départ, le FC Metz doit trouver un nouvel entraîneur pour la saison à venir de Ligue 2. Mission d’autant plus délicate que l’avenir du poste de directeur sportif, intimement lié au poste d’entraîneur, est tout aussi incertain…

Maintenant c’est clair : Frédéric Antonetti devra vraisemblablement quitter le club à la Croix de Lorraine dans les prochains jours. Après l’imbroglio RMC Sport qui avait annoncé le technicien corse viré par Bernard Serin, les deux parties auraient plutôt opté pour une résiliation à l’amiable des deux années de contrats restantes les liant. Soit. Le résultat est le même, si ce n’est que le club va certainement économiser une partie de la somme qu’il aurait dû verser à son coach en cas de départ. A présent, l’avenir de ce poste pose question à l’aube d’une saison qui s’annonce capitale. Si les Grenats veulent réussir une nouvelle fois la prouesse de remontée immédiate en première division, ils doivent s’armer. Plusieurs noms ressortent des premières rumeurs : Emilio Ferrera, Jean-Louis Garcia, Patrice Garande, … Qui sont-ils ? Quels sont leurs parcours récents ? Que peuvent-ils apporter ? Eléments de réponse. 

Jean-Louis Garcia : La grosse ficelle

Voilà un nom qui serait paru absolument incongru s’il avait été associé au poste d’entraîneur du FC Metz il y a encore quelques mois. Non-reconduit par Chien Lee et le Pacific Media Groupe à Nancy à l’été 2021, il pouvait tout de même avancer un bilan correct et en progression du côté du Sud de la Lorraine. Avec une 12ème place pour sa première saison et une 8ème place pour sa seconde, il avait même réussi une belle phase retour sur la fin de la saison 2020-2021 (28 points engrangés en 19 matchs). Mais c’est en janvier dernier qu’il réapparait en étant nommé entraîneur du RFC Seraing après l’éviction de Jordi Condom. A l’issue de la saison, il parvient à maintenir les Métallos en passant par les barrages face au RWD Moleenbeck. Reste tout de même un bilan peu reluisant (2V, 3N, 8D en enlevant les barrages) pour une équipe qui avait bien commencé la saison. En Belgique, Jean-Louis Garcia s’est montré plutôt friand de la défense à 3 en alignant systématiquement son équipe avec 3 défenseurs centraux, le plus souvent en 3-4-3. Mais son système préférentiel historique reste le 4-2-3-1 qu’il a beaucoup utilisé à Troyes en Ligue 1 ou encore à Nancy en Ligue 2. 
 
Du côté de Metz, il récupèrerait un groupe qu’il connait très bien étant donné que 8 joueurs messins étaient prêtés à Seraing la saison passée. Pas hésitant pour lancer les jeunes, nul doute qu’il souhaiterait faire évoluer son chouchou Mathieu Cachbach, mais aussi des jeunes du cru comme Dietsch, Maziz et Mikautadze. Il aurait également la lourde tâche de faire remonter le club en Ligue 1 le plus rapidement possible, chose qu’il a accomplie par deux fois dans sa carrière. Sa première promotion en tant qu’entraîneur fut celle du SCO d’Angers, de National 1 à Ligue 2 en 2007, puis celle de l’ESTAC Troyes, de Ligue 2 à Ligue 1 en 2017 via les barrages d’accession qu’il a remportés au détriment du FC Lorient. Son dernier grand fait d’arme d’entraîneur, lui qui avait connu une relégation immédiate la saison suivante dans l’Aube.

Emilio Ferrera : L’habitué de la maison 

Entraîneur héroïque du RFC Seraing (promu de la D2 à la D1 avec les Métallos pour la première fois depuis 25 ans), Emilio Ferrera n’avait pas eu la possibilité de défendre son bilan en Jupiler Pro League. Attiré par La Gantoise et un poste de responsable de l’Académie, il était parvenu à mener les sérésiens à un exploit historique, après des années de carrière lunatique. Révélé au milieu des années 2000 pour ses bons résultats avec des clubs moyens du championnat belge (Molenbeek, Lierse), il n’était jamais parvenu à confirmer et avait enchaîné les expériences infructueuses, jusqu’à être viré après… 1 seul match de championnat à Genk. Alors que la rumeur qui envoie Michel Preud’homme au poste de directeur sportif enfle, les probabilités de voir Emilio Ferrera comme entraîneur de cette équipe messine augmentent également. En effet, les deux hommes se connaissent bien étant donné que le second était l’adjoint du premier sur le banc du Standard de Liège entre 2018 et 2019. Flexible, il utilise plutôt le 4-2-3-1 mais a tout autant usé du 4-4-2 ou du 4-3-3 à Seraing. Seule base : Emilio Ferrera est un amateur de la défense à 4. 
 
A Metz, il récupérerait également une partie de joueurs qu’il a eus sous son aile à Seraing et qu’il connait bien (Mikautadze, Dietsch, Jallow, Lahssaini, Djedje, Dia Ndiaye) et un club qui doit remonter immédiatement, ce qu’il a été capable de faire avec les Métallos. 

Patrice Garande : L’outsider

Aussi nommé par L’Equipe parmi les principaux prétendants au poste d’entraîneur du FC Metz, Patrice Garande est certainement celui qui semble avoir le moins de lien clair avec la direction du club, mais Bernard Serin pourrait opter pour un choix extérieur. Entraîneur du SM Caen de 2012 à 2018, il obtient des résultats honorables avec le club normand. Mis en poste après une descente en seconde division, il fait remonter son club après 2 saisons dans l’antichambre de la Ligue 1 et parvient ensuite à les maintenir pendant 3 saisons avant de quitter son poste sur fond de querelles internes. Recruté par Toulouse pour une opération remontée express qu’il ne parviendra pas à accomplir en perdant les barrages face au FC Nantes d’Antoine Kombouaré. Malgré une équipe résolument offensive (71 buts, meilleure attaque) et la découverte de talents comme Amine Adli, Branco Van Den Boomen ou encore Bafodé Diakité et Janis Antiste, il est remercié par les Violets à la fin de la saison. Appelé en pompier au Djion FCO cette saison, il parvient à faire sortir le club de la zone rouge et emmène les Bourguignons à la 11ème place avant de quitter son poste. Connu pour son 4-1-4-1 dans ses premières saisons caennaises, Patrice Garande a expérimenté moult systèmes au fil de sa carrière : 4-4-2 losange ou classique, 4-2-3-1, et même défenses à 3. Assez pragmatique, il n’hésite pas à adapter son système de jeu à l’adversaire et au niveau de son équipe (Caen en Ligue 1 était loin du football champagne proposé à Toulouse en Ligue 2 par exemple). 
 
A Metz, il devrait réussir ce qu’il n’a pas accompli à Toulouse : remonter tout de suite en Ligue 1. Pas timide pour lancer les jeunes, il a été capable d’imposer ses systèmes de jeu là où il est passé. S’il reste sur 2 semi-échecs (Toulouse et Dijon), sa réussite à Caen témoigne en sa faveur et le club normand a connu la relégation dès la saison suivant son départ.
 
T.M.

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Crédit photo : Icon Sports

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