Après la défaite face au PSG (0-2), la tension est redescendue. Au Moustoir, la victoire 5-0 des Lorientais face à Clermont n’a pas été suffisante pour dépasser les Grenats au classement. Soulagé, Laszlo Bölöni réagit en conférence de presse : « J’ai compté les minutes et j’ai parfois demandé le score aux collègues. J’étais inquiet, j’attendais la fin du match. J’ai dit aux joueurs que ce n’était pas normal de les féliciter après une défaite, mais je l’ai fait quand même parce qu’on a réussi à être plus équilibré en deuxième mi-temps. Paris a dominé mais on s’est accroché. »

Le temps c’est de l’argent, disait ce vieux dicton. C’est un précieux sésame dont le coach messin semblait vouloir s’accaparer. Les consignes étaient claires : « On ne peut pas cacher une réalité : chaque minute passée sans prendre de but te rapproche des barrages. », dit-il. « On voulait gagner du temps car celui qui gagne du temps gagne la vie. On voulait que le temps passe, surtout si on arrive à avoir un équilibre, à garder la balle aussi, à être opportuniste, faire des transitions rapides vers l’avant. »

Si les supporters messins n’ont pas forcément apprécié ce comportement attentiste, sentant aussi le mauvais coup venir, Bölöni rétorque : « Quand j’étais enfant, l’un de mes professeurs m’a dit : “Dans la vie, tu as ce que tu peux, pas ce que tu veux”. On veut forcément gagner à la maison mais de temps en temps, tu fais ce que tu peux, c’est plus sage. Je n’ai pas d’exigence vis-à-vis du public et il a le droit de se manifester, c’était peut-être aussi par crainte du résultat de Lorient. C’est comme ça. »

Source : Le Républicain Lorrain