[Fin de saison] L’avis de la redac’

Arnaud Santimaria  

Le FC Metz ou le club dont sa saison peut être assimilée aux courbes d’un oscilloscope en cours de Physique. Il est clair que le FC Metz n’est pas issu d’un cours de maths, loin d’être une science exacte tant il a été capable du meilleur comme du pire. Affûté est le bookmamer capable d’annoncer le résultat des matchs des grenats tant la vérité d’un match n’était pas celle de l’autre. Capable de faire un match complet et de s’écrouler totalement sur le suivant. Une saison où la défense n’aura pas vraiment été à son avantage, de nombreuses valises à oublier rapidement. Une saison où le club à la Croix de Lorraine n’a pas été épargné par les blessures, les suspensions, loin de pouvoir systématiquement aligner son équipe type. Soulignons quand même un recrutement cohérent et ambitieux sur le papier même si certains cadres n’ont pas toujours eu le rendement ou le comportement espéré. Beaucoup de points perdu en fin de match et logiquement, en comparant les issues positives et négatives, le FC Metz devrait compter 4 pts de + au classement. Mais au final, appuyons nous sur le positif pour cette fin de saison.Tout d’abord, le FC Metz a retrouvé en 2017 cette constance à domicile transformant Saint Symphorien en une forteresse quasi imprenable.

Les grenats ont clairement montrés leurs capacités lorsqu’ils essaient de poser le ballon, de construire, d’aller de l’avant. Je crois en ce FC Metz là et c’est celui là qui ira chercher ce maintien dans ce championnat ô combien indécis.

Prono : 13e (44pts)

Up
Ismaila Sarr : arrivé pour apprendre et s’aguerrir avec la réserve, l’élève modèle a vite appris et forgé une place en équipe première. Dynamique, rapide, jeune et insouciant, un réel poison pour toutes les défenses. Le PSG a été la dernière équipe en date à en avoir fait les frais. Le joueur type pour lequel tu te demandes si tu dois l’aligner d’entrée où lui faire exploser l’adversaire à la 60e

Ivan Balliu : la seule satisfaction de l’ère Freitas. Vif, offensif, un défenseur comme on les aimes. En constante progression, il est plaisant à voir jouer et est un très bon distilleur de passes. Petit point faible, a du mal avec le jeu dans son dos. Mais ca se corrige

Cheik Tidiane Diabate : Une adaptation très rapide avec un joli doublé pour son premier match. 7 buts en 11 match actuellement, des stats qui ne peuvent que ravir. Un type de joueur qui nous manquait, un très grand gabarit, une présence dans la surface qui lui permet de faire oublier ses limites quant à sa vitesse ou sa technique. En plus d’un très bon joueur, c’est également un personnage attachant, toujours disponible, souriant, ne se prenant pas la tête. Pourvu que la prochaine saison grenat se fasse avec Cheik sans limite dans sa compo.

Down

Pas de joueur en particulier car il est difficile et pas forcément juste car chacun a eu à un moment son passage à vide. Cette inconstance chronique tout au long de la saison est dommageable. Une vraie frustration. Certains cadres n’ont malheureusement pas toujours été à la hauteur de ce que l’on attendait d’eux que ce soit dans le jeu, l’implication ou encore le comportement. Dommage car sans ça, pour sûr que la fin de saison serait moins stressante.

 

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Mounir Mougin

Après un début de saison intéressant les messins ont enchaîné les défaites avant de repartir de l’avant, le maintien sera difficile surtout à l’issue des dernières fins de matchs (Rennes, Saint Etienne, Caen, PSG) . Il reste 15 points à prendre avant la clôture du championnat, le calendrier est à l’avantage des Grenats cependant le club ne bénéficie pas d’une marge de manœuvre importante avec seulement 5 points d’avance sur le barragiste. Le déplacement à Lorient et la réception de Nancy seront déterminantes pour assurer le maintien avant la dernière journée de championnat.

Prono final : 18eme (39 pts)

Up :
-Cheick Diabaté :en général le mercato d’hiver nous laisse sur notre faim, avec Cheick Diabaté c’est tout le contraire. L’attaquant international malien restera quoi qu’il arrive l’une des belles surprises de cette seconde partie de saison. Avec 7 buts en 10 rencontres, Cheick Diabaté a fait preuve d’une efficacité incroyable à Saint-Symphorien, seul bémol s’il en fallait un son manque d’efficacité à l’extérieur . il lui reste encore quelques matchs pour marquer en déplacement.
Ismaila Sarr : Son but face à Caen est à l’image de sa progression : fulgurant ! Le jeune joueur issue de Génération Football à Dakar enchaîne les belles prestations. Face au PSG il a délivré une passe décisive pour Diabaté après avoir effacé 4 joueurs. Depuis Robert Pires nous n’avions jamais eu un tel milieu de terrain en L1.

Down :
-Kevin Lejeune : Le capitaine du FC Metz éloigné des terrains suite à ses blessures à répétition : le genou, le mollet, les ischio-jambiers, puis la cheville, n’a jamais réussi à retrouver son niveau des deux dernières saisons. Espérons qu’il trouve les ressources nécessaires pour le sprint final afin d’aider le FC Metz à se maintenir.
-Milan Bisevac : Annoncé comme un leader sur et hors du terrain, l’ancien joueur du PSG ne l’a été qu’a quelques reprises cette saison. Son match a Toulouse reste pour l’instant la seule rencontre ou nous avons pu apercevoir la globalité de son talent, pourtant les messins doivent avoir un Bisevac des grands soirs pour assurer leur maintien.

 

Jerôme Ferrieres

Je vois une fin de saison des messins très difficile avec une place de barragiste (18ème, 40 pts).
Le club n’a jamais été très bon dans les sprints finaux et l’équipe a du mal à résister à la pression ! Je pense que mentalement on est moins bien préparé qu’une équipe comme Lorient par exemple.

Prono final : 18ème – 40 pts

Up : Sarr pour sa fraîcheur et sa fougue (surtout qu’on ne l’a pas vu arriver à ce niveau aussi rapidement)
Balliu pour sa confirmation au plus haut niveau

Down : Les anciens au club comme Lejeune et Milan, on voit bien qu’ils ont fait leur temps, leurs performances sont en dessous malheureusement ! Le Club peut les remercier pour ce qu’ils ont apporté ces dernières années

Yann Jouffre a redonné l'espoir de sa patte gauche et aurait pu être le Roi à quelques centimètres près.

Jérémy Antonoff

Au vu de la saison, Metz doit se maintenir. Le club, le staff et les joueurs le méritent. Alors bien sûr ça n’a pas toujours été évident mais il y a eu de bonnes choses qui permettent aujourd’hui de croire que c’est faisable.

Prono final : 15e (43pts)

Up : Gauthier Hein,pour son apport en début de saison, et sa façon de l’avoir abordé. Comme un joueur de longue date.
Ismaïla Sarr, il est arrivé dans ce bon mercato comme une solution en CFA. Il est aujourd’hui titulaire indiscutable, et me surprend de plus en plus.
Cheick Diabaté, il a changé l’image de l’équipe. Ce fut un véritable vent de fraîcheur qui perdure encore. J’aimerai vraiment le voir rester.

Down : Florent Mollet. Il a, à mon sens, pas su saisir ses chances. J’étais très heureux de son arrivée car c’est un joueur de talent. Mais je l’ai parfois senti agacé, ou en retrait du collectif. Il doit faire mieux, se faire violence.
Thomas Didillon. Il a parfois frôlé le K.O. Un grand gardien c’est avant tout un homme de mental. Mais je continue à croire en lui, il a su aussi démontrer que l’on pouvait aisément lui confier les clefs de ce poste.

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Gautier Stangret

Après la saison que nous venons de vivre, ce qui relèverait du miracle serait de ne pas se maintenir. A 5 journées de la fin, avec un calendrier extrêmement favorable, le matelas de 5 points sur le 18ème peut paraître confortable. Mais comme on a coutume de dire par chez nous : « Ici c’est Metz ». Et ces dernières années, à l’image de l’interminable 13 mai 2016, l’équipe n’a pas franchement eu pour habitude d’épargner notre petit coeur fragile. Sans les 7 points perdus dans les dernières minutes (Rennes, Saint-Etienne, Caen, Paris), nous serions certainement là à tenir un autre discours, symbole d’une saison -mine de rien- plutôt réussie. Néanmoins, parce qu’« Ici c’est Metz », et qu’ici, tout est possible, nous allons finir par arracher ce fichu maintien au forceps. En serrant les fesses jusqu’au bout.

Prono final : 17e (41 pts)

Up : Ismaïla Sarr : La pépite. Plus habitué à de grandes enjambées sur du sable rouge que sur terrain vert, il eut à supporter la casquette de « tout-droit » à son arrivée. Mais lorsqu’il assimila que l’herbe pouvait devenir son meilleur allié, il commença à régaler par son indéniable bagage technique. Et en plus, il sait marquer. Plus Sadio que Bouna.
Ivan Balliu : Le dernier des Mohicans du réseau Carlos Freitas. Et évidemment le plus talentueux. Tantôt impeccable dans son repli défensif, tantôt tranchant dans ses débordements et surtout sur ses centres, le Catalan a franchi un cap cette saison. Il souhaite rester. Nous souhaitons le conserver. On connaît la suite.
Cheick Diabaté : L’homme providentiel de cette seconde partie de saison. Il ne marque qu’à domicile, mais qu’importe. Le Cheick, c’est 9 points dans la besace (pour l’instant) et un style de jeu incomparable (pour toujours). Rien que pour ça, on dit merci.

Down : Kevin Lejeune : La saison galère. Le genou, le mollet, les ischio-jambiers, puis la cheville, le capitaine courage est passé par tous les appareils de rééducation cette année. Est-ce que ça a suffi pour le remettre suffisamment en jambes ? On l’a vu contre Paris, la réponse est non.
Milan Bisevac : Arrivé avec le tablier du chef de la défense, il a rapidement laissé sa toque au commis Simon Falette. Quelques matchs de très bonne facture, comme à Toulouse. Mais globalement décevant au vu de son rang.
Thomas Didillon : Le chaud et le froid. Des parades déterminantes par-ci, par-là. Mais aussi des passages à vide. Et à ce poste, forcément, ça se paie cash. On peut légitimement en attendre plus.

Ismaila Sarr a ouvert le score d'un geste somptueux !

Mathieu Desjardins

Je prévois une fin de saison inconfortable et marquée par le doute, et ce, malgré la progression affichée dans l’état d’esprit et dans le jeu, notamment à domicile depuis la phase retour.
Une fin de saison “en roue libre” qui suffit à nous maintenir au dessus de la ligne de turbulences en raison du calendrier défavorable de Nancy, des problèmes sportifs et extra-sportifs à Bastia et de la mauvaise passe de Dijon.
Cependant, il y a lieu de constater qu’avec un brin de réussite supplémentaire, cette équipe serait maintenue depuis quelques semaines sans les coups de grâce de fin de rencontre (à Geoffroy-Guichard et à St Symphorien à 3 reprises).
La bonne santé du club à domicile devrait permettre d’engranger les derniers points nécessaires à la quête du maintien.

Prono final: 17e (41 pts)

Up: Ismaila Sarr : la Révélation. Arrivé sur les bords de la Moselle il y a moins d’un an, le jeune sénégalais a mis rapidement tout le monde d’accord par sa vitesse impressionnante d’enchaînement et de course. Provoquant de nombreux penalties en 1ère partie de saison, il s’est révélé encore plus efficace dans la zone de vérité en 2ème partie, auteur de 3 buts et délivrant quelques passes décisives.
Nul doute que si un club anglais met le paquet pour se l’offrir, il partira dès cet été pour une coquette somme…
Cheick Diabaté : la Providence. Pour faire simple, il y a eu un “avant” et un “après” Cheick Diabaté. Cheick <<Sans Limite>> qu’il s’est même auto-surnommé. Depuis son arrivée en Lorraine, le géant malien n’a pas fait parler que sa taille mais aussi sa féroce volonté, son courage et sa bonne humeur. Celle-ci semble visiblement contagieuse si l’on analyse les résultats enregistrés sur la pelouse de St-Symphorien depuis son arrivée. Les Grenats ont condédé leur seule défaite à domicile sur la phase retour face au…PSG. Cette forme olympique à la maison, on la doit forcément beaucoup au grand Cheick.
Ivan Balliu : la Confirmation. Le dernier survivant d’une époque apparaissant si lointaine de l’équipe menée par Carlos Freitas et José Riga est devenu une pièce incontournable dans le onze de Philippe Hinschberger. Le latéral espagnol fait preuve, en plus de sa solidité défensive, de beaucoup d’allant offensif, en témoigne ses nombreux centres ajustés et ses montées dans son couloir droit. Désormais indispensable en L1.

Down: Kévin Lejeune : la Chute. Celui que l’on attendait comme le leader sur le terrain, l’âme du club, symbole des années messines passées dans les étages inférieurs (oui, Metz évoluait en National en 2012…), ne s’est jamais remis de sa longue blessure contractée en début de préparation estivale. Pis, lorsqu’il est revenu apte, il a rechuté à de nombreuses reprises, disparaissant progressivement de la circulation. Aujourd’hui, malheureusement, le capitaine n’a jamais su apporter sa pierre à l’édifice.
Mevlut Erding : l’Infiabilité. Un début de saison canon ponctué par 6 buts en l’espace d’un mois et demi. Puis le néant. Une blessure contractée fin novembre l’a écarté définitivement des terrains jusqu’à la reprise mais à son retour, l’attaquant turc n’a pas su retrouver ses sensations de l’été.
Cheick Doukouré : la Déception. Attendu comme le dépositaire du jeu messin avec Mandjeck, le milieu ivoirien n’est que rarement apparu sous son meilleur jour au contraire de son acolyte camerounais. On attend toujours de Doukouré qu’il élève son niveau de jeu. Il est grand temps.

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Olivier Schneider

Malgré un jeu proche du néant, un schéma tactique inefficace et un positionnement étrange de certains éléments et une défense très friable, Metz est aujourd’hui en passe de se maintenir deux ans de suite dans le même championnat, c’est devenu chose rare ces dix dernières années. A 5 journées de la fin, malgré la difficulté à conclure, j’ose croire que les 4 à 5 points manquants seront au rendez-vous. Cela devrait être réglé après le derby.

Prono final : 16eme (42 points)

Up : Ivan Balliu : l’Espagnol a fait que progresser depuis son arrivée, et cette saison, le Barcelonais a franchi un cap. Dur sur l’homme, généreux à souhait et offensif, la prolongation devrait d’ores-et-déjà être posée sur la table.

Ismaila Sarr : fraîchement débarqué de Dakar, s’est intégré à vitesse grand v, offrant ses rushs ahurissants, agaçant magistralement ses adversaires, se faufilant techniquement et améliorant son réalisme face au but. S’il doit encore nettement progresser dans l’apport défensif et son sens du jeu, le Sénégalais dispose d’un potentiel bluffant. Souhaitons le voir à l’œuvre à Saint-Symphorien encore un peu malgré les sirènes qui tournent déjà autour.

Cheick Diabaté : le Malien est ce genre de joueur dont on raffole. Généreux, efficace, souriant et sympathique, il a tout pour lui, offre et s’offre une deuxième partie de saison de haut standing avec ses 8 réalisations (pour l’instant). Son style est inimitable et on en redemande !

Down : Cheick Doukouré : l’Ivoirien n’est plus que l’ombre de lui-même, depuis sa blessure la saison passée. Faible à la récupération, il s’est mis au diapason du milieu messin qui peine particulièrement dans la relance et l’animation offensive. Il aurait dû constituer la pièce maitresse de l’entrejeu, c’est un cuisant échec. Le brassard de capitaine est également une énigme…

Opa Nguette : Arrivé très prometteur de Valenciennes, l’ailier est clairement en dessous des attentes placées en lui. Pourtant, facile techniquement, il a été très peu décisif. De fait, on peut regretter le manque de concurrence avec Gauthier Hein…

Georges Mandjeck : Lui aussi devait être une pièce angulaire du milieu. A l’image de Cheick Doukouré, c’est une vraie déception car le Camerounais n’éclaire en rien l’entrejeu. Au contraire, souvent (trop) facile, il a multiplié les pertes de balle parfois aux conséquences fâcheuses. Son rôle de taulier est transparent et son association avec Doukouré a été quasi systématiquement un échec, les deux semblant se marcher sur les pieds.

Mevlut Erding avait fait des misères à l'aller, inscrivant un triplé bienvenu (photo : BFM TV)

Luc Cordebar
Les années de Ligue 1 passent et se ressemblent, comme pour la saison 2014-2015 un départ canon et puis plus rien le néant. Les coachs passent et le jeu n’ en finit plus de trépasser.
Pas de fond de jeu, un schéma tactique proche du néant, une défense centrale qui ne tiens pas 90 min et bien trop souvent hors-sujet avec ses 64 buts encaissés.
Le summum de l’horreur étant les indigestes 45 premières minutes contre le PSG
Malgré tout ça je pense que l’équipe est à même de prendre les points qui nous manquent, surtout dans le derby, ou les joueurs nous doivent une revanche de l’humiliation de l’ aller!

Prono final : 17eme (41pts)

Up: Ivan Balliu: la seule bonne recrue de l’ère Freitas, c’est celui qui m’ a le plus surpris sur cette saison, le seul à avoir vraiment élevé son niveau de jeux. Espérons que nos dirigeants auront la bonne idée de le prolonger!

Cheick Diabaté: Le serial buteur qui nous faisait défaut après la blessure d’ Erding, celui qui a donné redonné confiance à toute l’équipe, avec ses 8 réalisations à domiciles ont permis de stopper hémorragies des défaites à St Symphorien, hormis contre le PSG car il n’était pas qualifié pour le match contre l’Ol.

Ismaïla Sarr: Beep beep Ismaïla le joueur qui passe de la Ligue 2 sénégalaise à la Ligue 1 française comme ça avec une certaine insolence et toute la fougue de ses 19 ans, pour rappel c’est le premier arrivant de G.F. avec un contrat pro en proche.En espérant pouvoir profiter de ses chevauchées fantastiques encore quelques saisons. God save Olivier Perrin!

Down: Kévin Lejeune et Guido Milán les deux anciens de la maison qui malheureusement n’ont plus leurs places à ce niveau, des blessures à répétition pour l’un et des limites physiques atteintes pour l’autre, nos deux fidèles soldats du National ont montré leurs limites cette année. Fermer le ban!

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