Gauthier Hein : « Je ne pense pas avoir été atteint par l’affaire des pétards »

Ses bouclettes dorées ont quitté les radars de Saint-Symphorien voilà désormais sept mois. Loin de son club de toujours et d’une Ligue 1 qu’il commençait à apprivoiser, Gauthier Hein a rejoint le Tours FC l’été dernier, pour un exil imposé d’un an. Le but de la manoeuvre : s’aguerrir et progresser dans un championnat de Ligue 2 réputé pour ne pas faire de cadeau à des artistes de sa trempe. Pour le moment, l’expérience est mitigée. Mais le blondinet a de la ressource. Et reste persuadé que son heure viendra. Que ce soit dans la vallée du Cher ou dans sa Lorraine natale.

Gauthier, comment vis-tu cette première saison hors de Metz, loin de ton club formateur ?

Il a fallu un temps d’adaptation, ce qui est normal étant donné que j’ai uniquement porté le maillot de Metz, la ville dans laquelle j’ai toujours vécu, proche de ma famille, mes amis… Mais maintenant, je pense m’être bien habitué à la vie tourangelle et ça se passe bien.

Est-ce que tu ressens de l’amertume d’avoir été prêté en Ligue 2, alors que tu commençais progressivement à faire ton trou avec l’équipe première de Metz ?

Je ne ressens aucune amertume envers Metz. Les dirigeants ont décidé de me prêter. C’est un choix que j’ai accepté, même si fin août, je me voyais déjà faire la saison avec Metz en Ligue 1.

En regardant dans le rétroviseur, l’année dernière, tu as disputé 13 matchs de L1 pour un but inscrit. Cette saison, tu en es à 12 rencontres pour un but. Avec le recul, penses-tu que Tours était le bon choix pour poursuivre ta progression ?

Pour l’instant, je ne suis pas satisfait de ma saison avec Tours, car je n’ai pas le temps de jeu que j’espérais. Mais malgré ça, il reste encore des matchs dans lesquels j’espère m’imposer en tant que titulaire. En tout cas, je travaille pour. Je pense quand même progresser en côtoyant et en apprenant auprès d’anciens joueurs de Ligue 1 comme Bryan Bergougnoux ou Antoine Devaux. Nous avons aussi la chance d’avoir un coach ayant un palmarès incroyable (Jorge Costa, vainqueur de la Ligue des champions et de la Coupe de l’UEFA avec le Porto de Mourinho, ndlr), qui me permet d’apprendre énormément.

Fin août, je me voyais déjà faire la saison avec Metz en Ligue 1.

Avais-tu d’autres pistes ?

Oui, en Ligue 2.

Le 3 décembre 2016, tu es titulaire pour affronter Lyon à Saint-Symphorien. A la demi-heure de jeu, tu concrétises la domination messine d’un but somptueux, une frappe limpide des 25 mètres qui va se loger dans la lucarne d’Anthony Lopes. La suite, on la connaît malheureusement. Le match est arrêté suite à des jets de pétards sur le gardien lyonnais. Avec du recul, penses-tu que cet épisode a en quelque sorte marqué un tournant dans ta jeune carrière ?

C’est vrai que depuis ce moment, je n’ai plus beaucoup joué en Ligue 1. Mais je ne pense pas avoir été atteint. Ce n’est qu’une coïncidence, pour moi, le fait de ne plus avoir jouer derrière.

C’est vrai qu’en deuxième partie de saison, j’ai moins joué… J’aurais aimé qu’on s’appuie plus sur moi car j’étais disponible et en forme. Maintenant, je ne pense pas que ça soit en rapport avec ces événements.

As-tu tourné la page ?

Oui bien sûr ! Il fallait tourner la page de toute façon pour avancer.

T’es-tu bien acclimaté à la vie tourangelle ?

Oui, la vie tourangelle me plaît bien. C’est une belle ville. J’ai la chance de vivre en centre-ville, au milieu de tout. C’est parfait.

Je sais que les joueurs du FC Metz vont tout donner jusqu’à la dernière minute du championnat, et peut-être qu’ils réussiront un exploit en se sauvant.

Quels sont, à l’heure actuelle, tes points forts, et dans quels domaines penses-tu devoir t’améliorer ?

Concernant mes points forts, je pense être quelqu’un de technique, avec de la vivacité, qui aime combiner dans les petits espaces, mais aussi dribbler.

Néanmoins, je pense que je peux encore améliorer mon aspect défensif et la capacité à enchaîner les efforts, contre-efforts… Même si je pense avoir pas mal progressé dans ce domaine, car le coach demande une pression haute permanente, donc il n’y a pas le choix ! (rires)

Depuis Tours, comment vis-tu justement la saison très difficile de ton club formateur ?

Évidemment, ça ne me fait pas plaisir lorsque je vois Metz perdre, car je connais très bien le groupe et qu’il y a de bons mecs à l’intérieur. Mais bon, pour moi, ce n’est pas encore fini. Je sais qu’ils vont tout donner jusqu’à la dernière minute du championnat, et peut-être qu’ils réussiront un exploit en se sauvant. C’est tout ce que je souhaite aux joueurs.

Comment envisages-tu l’avenir ? Penses-tu qu’à ton retour de prêt, on te laissera ta chance dans l’effectif messin, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue 2 ?

On verra à ce moment-là. Je préfère me concentrer sur ma fin de saison à Tours et on verra au prochain mercato ce qui se passera.

Tu aimes partager ton quotidien sur Instagram, où l’on te voit notamment jouer au basket ou même au golf. C’est quoi tes passions dans la vie ?

Oui, j’ai la chance d’avoir des amis au sein de l’effectif qui touchent un peu à d’autres sport, donc je joue parfois au basket avec Rémy Descamps par exemple. Antoine Devaux nous a aussi appris à taper dans la balle, au golf, et j’ai plutôt kiffé. On y retourne demain d’ailleurs. Ce sont des activités en dehors du foot qui nous permettent d’évacuer et de garder un certain équilibre. Cela nous permet d’être bien dans nos têtes quand on arrive au foot et d’être performants sur le terrain.

??? #lovefootball #saturdaymood #comebacksoon @toursfc

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