Deux revers et une trêve internationale plus tard, le FC Metz se rend à Bordeaux pour retrouver le sens du but et se mettre quelques paillettes dans le jeu.

Où en est le FC Metz ? Si sa future tribune Sud progresse vite, on peut se poser des questions sur le collectif messin. L’épisode monégasque n’était-il qu’une parenthèse causée par un adversaire en décomposition ? Léthargiques à Angers, les joueurs de Vincent Hognon ont ensuite mis pied à terre face au Paris SG, certes suivant une certaine logique, mais dans un match qui n’en était pas un. Ajoutons à cela, une défaite cuisante en amical face à un pensionnaire de 2.Bundesliga, sans ses principaux internationaux c’est un fait, mais qui constitue cependant une évidente piqûre de rappel. Vraiment, il est bien difficile de situer le FC Metz, après un mois d’août comptablement honorable, mais raisonnablement sans certitudes. « J’attends quand même plus des joueurs dans les trente derniers mètres adverses », explique Vincent Hognon. C’est tout le mal d’un FC Metz qui ne pourra pas se gargariser ad vitam aeternam de son réalisme monégasque. Le recrutement tardif mais ô combien nécessaire d’un Adama Traoré, espérons le enfin en jambe, va dans le sens d’un indispensable plus, capable d’apporter une créativité autant qu’une explosivité offensive qui manque cruellement, et depuis longtemps au FC Metz.

Pour se refaire la cerise, les Messins se rendent à Bordeaux, une terre hostile historiquement parmi d’autres. On saluera la prudence bordelaise, « notre effectif n’est pas plus fort que ceux de Metz, Brest ou Amiens », analyse le technicien girondin, qui, sur le papier, dispose pourtant d’un triptyque intéressant. « On doit être fort dans le jeu que l’on souhaite proposer et la capacité à bien faire les choses. Mais individuellement, je ne trouve pas qu’il y ait une grande différence », poursuit le coach portugais. Une manière lucide d’enlever la pression sur ses joueurs, mais il reste surtout au FC Metz à œuvrer collectivement dans l’impact autant qu’à s’appuyer sur une justesse technique encore trop souvent bancale. Metz doit se faire vite à la Ligue 1 et ses exigences tactiques. « Quand on a un peu plus de variété, ça met tout le monde sous pression, avec la concurrence, et ça donne plus de cordes à notre arc. Ça peut être intéressant, selon l’adversaire ou le scénario du match », définit Vincent Hognon. Le moment opportun pour s’imposer de ce point de vue ? Histoire de voir aussi le verre (de Bordeaux) à moitié plein…

O.S.

https://www.youtube.com/watch?v=01Z7YCOeU1A&t=21s

Infographie : F.B.