Très grand journaliste, véritable amoureux du football, à l’origine des débuts du multiplex en 1972 et présent à Radio France durant 53 années, Jacques Vendroux est désormais sur Europe 1 depuis près de 3 ans.
Une passion pour celui qui se décrit comme « le plus heureux des hommes » à l’antenne.
Le natif de Calais s’est entretenu avec les Socios et a notamment évoqué ses souvenirs et réalisé quelques pronostics. En somme, un passionné du ballon rond qui a répondu à nos questions. Un échange agréable que l’on vous propose sans plus attendre.
« Mon père et mon grand-père m’ont élevé dans le football »
– M.G pour les Socios : Pour débuter, vous êtes né dans le pas de Calais, comment devient-on fan des « Verts » pour vous et des « Grenats » pour votre père plutôt que des sang et or ?
– Jacques Vendroux : « Alors c’est plus compliqué que ça. J’étais d’abord supporter du Racing Club de Calais grâce à mon père et mon grand-père. Mon père, qui adorais le football, allait régulièrement à Bollaert et était supporter du RC Lens. Puis après, il a adoré le Football Club de Metz pour une seule raison : La Croix de Lorraine. Pour situer, mon grand-père était le frère de Madame De Gaulle, Yvonne Vendroux puis De Gaulle. Et un jour, Raymond Herlory (le fondateur du FC Metz, ndlr) fait la connaissance de mon père et lui offre un maillot du FC Metz et mon père par la suite l’offre au général de Gaulle. Un maillot croix de Lorraine, sans pub, un vieux maillot grenat en coton. Et c’était même le maillot numéro 7 si mes souvenirs sont bons ».
– M.G : Comment cette passion pour le football est-elle née ?
– J.V : « Elle est née grâce à mon père et mon grand-père qui m’ont élevé dans le football. Il y avait deux clubs à Calais, le Racing Club de Calais dont mon père était supporter puis un second, l’Union sportive de Calais dont mon grand-père était le président d’honneur. Donc chaque dimanche, j’allais voir soit l’Union Sportive soit le Racing Club.
– M.G : Natif de Calais plus précisément, quel souvenir gardez-vous de la coupe de France 2000 ?
– J.V : « J’en garde un souvenir historique. Mon père était malheureusement très malade et je lui disais « Calais est en finale de la coupe de France », il ne me croyait pas. Malheureusement, étant très malade, il ne se rendait plus compte de ce qu’il se passait dans la société. C’est mon regret, je n’ai pas réussi à le convaincre que Calais était en finale. Et puis aussi, quand vous commentez Calais lorsque vous êtes calaisien, vous commentez bien sur différemment, vous êtes complètement partie prenante. C’est un merveilleux souvenir, très très bon souvenir ».
– M.G : Et de la coupe de France 2006 ? Battus par Nantes une fois de plus, cette fois en quarts de finale 0-1 après là encore un parcours remarquable.
– J.V : « Oui, oui mais c’était moins fort qu’en 2000. C’est différent, ce n’est pas pareil et puis ce n’était pas la même équipe. Les mecs de 2000, c’est Cédric Schille, Réginald Becque, c’est Vasseur, Jérôme Dutitre qui ouvre le score, oui je les connais bien ».
– M.G : Suivez-vous aujourd’hui encore de près ou de loin le club de Calais ?
– J.V : « Bien sûr. Il est en National 2 et c’est mon fils Baptiste qui a relancé le club ».
"Bernard Serin, c'est un mec formidable, c'est un héros"
Jacques Vendroux
– M.G : Suivez-vous tout de même le RC Lens ?
– J.V : « Je suis Lens régulièrement, je suis Metz régulièrement, je suis journaliste sportif depuis 1966, j’ai eu la chance de commenter beaucoup de matchs, de faire 15 coupes du monde, plusieurs Jeux Olympiques… Mon ADN affectif c’est le Racing Club de Calais, le Racing Club de Lens et le Football Club de Metz grâce à mon père. Et après, quand j’ai débuté dans ce métier, c’était l’AS Saint-Étienne. Les patrons de l’époque à Radio France ont demandé qui voulait aller à Saint-Étienne et personne ne voulait y aller alors j’ai décidé d’y aller. Et c’est donc pour ça que j’ai aimé les Verts de Saint-Étienne, les vrais verts de Saint-Étienne. J’ai fait la connaissance de Carlo Molinari, et je trouve que Bernard Serin le nouveau président c’est un mec formidable, c’est un héros ce mec-là. Il tient le club à bout de bras. »
« Metz est un club sérieux et raisonnable »
– M.G : Venons-en donc au FC Metz : Comment jugez-vous la saison de Metz ?
– J.V : « Elle est compliquée mais je pense que Metz va s’en sortir. Même s’ils n’ont pas une équipe extraordinaire, parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers d’acheter des grands grands joueurs, c’est un club qui est sérieux, qui est raisonnable. Et je trouve que c’est bien ce que fait Bernard, vraiment bien ».
– M.G : Un joueur de Metz qui vous a marqué dans l’histoire ?
– J.V : « J’ai adoré Nestor Combin, super attaquant, j’ai adoré Robert Pires, j’ai adoré tous ces joueurs-là. Il y avait un garçon que j’aimais beaucoup à Metz c’était Jean Louis Heinrich le gardien de but. Super gardien, très élégant, tout en noir et bas blancs. Super gardien vraiment. André Rey aussi grand gardien, Kastendeuch… ».
– M.G : Finalement, il y a eu pas mal de grands noms au FC Metz quand on regarde bien…
– J.V : « Mais y’a eu des légendes, des légendes ».
– M.G : Le PSG vient d’éliminer Barcelone en quarts de finale de la ligue des champions, mais quel souvenir gardez-vous de cette victoire folle de Metz en 1984 sur la pelouse de Barcelone qui elle a eu lieu à 11 contre 11 (rires) ?
– J.V : « Je m’en souviens très bien. J’en garde un souvenir historique. C’est à vie. Battre Barcelone, à Barcelone, c’est à vie. On en parle encore de temps en temps et on y fait encore référence. »
« Jules Bocandé a été un exemple »
– M.G : Metz à un lien particulier avec le Sénégal initié par le légendaire Jules Bocandé. Estimez-vous que ce dernier a tracé la voie en Europe à de nombreux grands buteurs africains (Je pense par exemple à Drogba, Mané ou encore Eto’o).
– J.V : « Bien sûr. Bocandé a été un exemple. C’est lui qui a ouvert la porte ».
– M.G : En parlant des Verts un peu plus tôt, quel regard jetez-vous sur leur saison ?
– J.V : « C’est bien parce qu’ils ont toutes les chances de remonter en Ligue 1. Et vous savez, des clubs comme Saint-Étienne, comme Metz, comme Nantes, comme Bordeaux on a besoin d’eux en Ligue 1 parce que ce sont des clubs historiques.
– M.G : Un Metz – Saint-Étienne en barrages, c’est possible ? Vous y croyez ? Un pronostic ?
– J.V : « Pourquoi pas ! Mais il faut que Metz gagne (rires). Je pense que Metz peut gagner ».
« Le football évolue, ça fait partie du film »
– M.G : Après avoir travaillé sur différentes émissions et différentes radios ou chaînes durant votre longue et riche carrière, qu’est-ce qui vous motive encore aujourd’hui ? Qu’est-ce qui vous fait vibrer à l’antenne ?
– J.V : « Présenter des émissions à Europe 1. Je suis très heureux d’être à Europe 1. J’ai passé 53 ans à Radio France mais maintenant c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi depuis bientôt 3 ans et je suis le plus heureux des hommes en étant à Europe 1 ».
– M.G : Si vous deviez sortir votre plus grand souvenir en tant que journaliste, ce serait lequel ?
– J.V : « La finale de la Coupe du Monde en 1998. Et la finale des Verts en 76 ».
– M.G : Et en tant que passionné/supporter de football ?
– J.V : « La Coupe du Monde de 98 ! Ça reste quand même un événement planétaire ».
– M.G : Vous avez connu la grande époque des multiplex à la radio dont vous êtes même à l’origine, comment vivez-vous la révolution numérique du football actuel ?
– J.V : « Effectivement, on a créé le multiplex en 1972. Pour les changements, c’est l’évolution de la vie qui veut ça. On ne peut rien y faire. Le football évolue, avec les réseaux sociaux, avec le numérique, c’est normal. Ça fait partie du film ».
– M.G : Est-ce que le football actuel vous plaît, vous le passionné ?
– J.V : « Oui, bien sûr. J’ai regardé Lyon contre le PSG, je regarde tous les matchs, quand je peux je regarde tous les matchs. Je suis passionné par la Ligue 2, je suis passionné par le bas de tableau de la Ligue 1 parce qu’il y a des clubs que j’aime bien mais je voudrais que Metz s’en sorte ».
– M.G : Robert Herbin (joueur puis entraineur légendaire des Verts, ndlr) vous avait dit « Il faut un grand gardien et un grand avant-centre. Pour le reste, l’entraîneur fait la mayonnaise ». Metz a l’avant-centre avec Mikautadze. Considérez-vous Oukidja comme un grand gardien ?
– J.V : « Pas mal. On va dire pas mal ».
"Il ne faut pas tirer sur Laszlo Bölöni"
– M.G : Alors peut-être que finalement c’est Bölöni qui n’arrive pas à faire sa mayonnaise ?
– J.V : « Non, non. Attendez Bölöni c’est un grand entraîneur qui fait avec les moyens qu’il a et qu’on a mis à sa disposition. Bölöni c’est un super entraîneur et c’est un bon éducateur. Il ne faut surtout pas tirer sur Bölöni parce qu’il est peut-être en train de sauver le FC Metz et ça il ne faut pas l’oublier ».
– M.G : Bölöni est donc pour vous encore l’homme de la situation à Metz ?
– J.V : « Bien-sûr ! Mais bien sûr ! ».
– M.G : Croyez-vous encore au maintien du FC Metz après ce précieux succès au Havre ?
– J.V : « C’est important. C’est un match référence pour eux, surtout à l’extérieur. Vous gagnez à l’extérieur contre un mal classé, oui c’est un match référence c’est important ».
– M.G : Qui mettriez-vous barragiste et qui placeriez-vous aux 17e et 18e places ?
– J.V : « Je pense que Clermont finira dernier. Nantes barragiste. Et le troisième club Le Havre. Je pense que ça va se jouer entre Clermont, Nantes et Le Havre, je crois ».
– M.G : Enfin pour finir, que peut-on vous souhaiter ?
– J.V : « De continuer à faire ce métier, avec plaisir et motivation sur Europe 1 et sur CNews avec Pascal Praud ».
Maxime et l’entièreté de la rédaction des Socios FC Metz remercient chaleureusement Monsieur Vendroux pour ce bel échange et lui souhaitent donc de continuer le plus longtemps possible à l’antenne, là où il se sent le plus heureux.
M.g.
Crédit photo : Icon Sport
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