Jacky Bonnevay : « Cinq défaites en douze matchs, c’est beaucoup »

Cette semaine dans son émission 100 % Foot, Denis Balbir recevait Jacky Bonnevay, ancien joueur professionnel devenu entraîneur.

Ayant évolué à Sochaux et à Nice notamment lorsqu’il était joueur, le natif du Coteau dans la Loire a ensuite enchaîné les expérience sur le banc, aussi bien en France qu’à l’étranger. L’ancien adjoint de Claude Puel a pris le parti de son ami László Bölöni, qu’il a côtoyé sur le banc de l’ASNL : « Avec László, nous avons toujours gardé contact. J’ai été son adjoint à Nancy en 1996-1997 et j’en garde un très bon souvenir. Nous sommes restés amis depuis. Je crois que le FC Metz est plutôt bien géré par le Président Serin. Mais vous savez, ça n’est jamais facile de prendre des décisions quand on dirige une structure comme celle-là, qui plus est lorsqu’on est à la tête d’un club aussi emblématique que le FC Metz. Au vu de ce qu’il s’est passé la saison dernière, je trouve logique que László Bölöni et Pierre Dréossi, qui sont tous les deux très expérimentés, aient été appelés. Dans les moments difficiles, les clubs sont parfois contraints de remercier leur entraîneur pour insuffler une nouvelle dynamique. Plusieurs clubs de Ligue 1 ont d’ailleurs suivi cette logique, jusqu’à très récemment (NDLR : Montpellier, Brest, Reims, Auxerre, Lyon) ».

“Metz était favori pour la montée”

L’ancien joueur de l’Olympique de Marseille (de 1985 à 1987) a également estimé qu’il était urgent pour le FC Metz de prendre des points : « Metz était un favori pour la montée en début de saison. Je parle au passé, mais j’espère qu’il le redeviendra. Ça n’est jamais facile de remonter directement après une descente, sans compter les bouleversements que cela implique. Il n’y a pas de temps à perdre : cinq défaites en douze matchs, c’est déjà beaucoup. Des clubs comme Le Havre font déjà bien plus de différences, et c’est d’ailleurs là-bas que se déplaceront les Messin lundi prochain : ce sera un vrai test pour eux […] Le club va enchaîner des matchs contre de grosses équipes. Je pense au Havre et au Paris FC, qui ont enchaîné les bons résultats ces derniers temps. Mais aussi à Saint-Étienne, qui fera tout pour se sortir de la situation délicate dans laquelle il se trouve actuellement ». Expérimenté, Bonnevay appelle à une réflexion générale sur les besoins de l’équipe au moment de la trêve qui s’annonce : « Cette trêve automnale peut servir à réaliser quelques ajustements nécessaires pour obtenir de meilleurs résultats par la suite. A-t-on besoin de nouveaux joueurs à tel ou tel poste ? Doit-on travailler davantage la condition physique ? Cette pause dans la saison doit servir de moment de réflexion à l’entraîneur et aux membres de son staff. Elle peut être la bienvenue ».

“Il faut avoir des leaders sur le terrain”

Ayant notamment officié à Troyes, à Angers, puis au sein des sélections nigériennes et japonaises, celui que l’on surnomme « Jacky », a partagé la vision qu’il avait de ce que devait être la relation entre entraîneur et joueur : « Je pense que les entraîneurs et le staff doivent s’adapter aux joueurs qu’ils ont en face d’eux. Il ne s’agit plus d’entraîner comme on l’a été dans le passé. Le joueur doit devenir acteur de sa formation et de sa carrière. Pour avoir officié dans de nombreux pays, je peux vous assurer qu’à Leicester par exemple, nous n’avions à nous plaindre d’aucun problème de comportement, les joueurs savaient parfaitement quoi faire pour progresser. Il faut prendre le parti des joueurs quand il vont mal, les écouter, établir une forme de proximité physique et psychologique avec eux, pour tenter de comprendre ce qui pourrait les faire aller dans le bon sens […] Je pense qu’il est nécessaire d’avoir des leaders sur le terrain, des joueurs capables de tirer le meilleur des autres membres de l’équipe. Ils doivent également servir de courroi de transmission entre le staff technique, l’entraîneur et les autres joueurs ».

Entretien à retrouver en intégralité sur francebleu.fr

A.V.

www.socios-fcmetz.com

Crédit photos : Icon Sport

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