Légende Grenat : Sylvain Kastendeuch, une longévité record

LE 31 août 1963, une légende grenat est née. ELLE PORTE LE nom de Sylvain Kastendeuch.

Il commence sa carrière de footballeur au FC Mackwiller chez les jeunes et il signe pour le club de l’ASPTT Metz quelques années plus tard. Il joue déjà un match important en 1980 : la finale nationale cadets avec l’équipe de Lorraine contre les Normands, match perdu aux tirs aux buts. L’année suivante, il monte en division 3 avec son club de l’ASPTT Metz, où il tape dans l’œil du plus grand club de la région, le FC Metz. C’est à 18 ans qu’il fait ses valises pour intégrer le centre de formation messine. Puis 2 ans plus tard, en 1982, Sylvain joue son premier match en professionnel contre l’AS Saint-Etienne, en remplaçant Marco Morgante à la mi-temps. Son premier match en tant que titulaire était aussi contre Saint-Etienne, au match retour. L’entraîneur le poste en tant que latéral, son rôle de prédilection avec celui de libero. En 1984, il est prêté au Red Star, sous la houlette de Georges Eo. Il réalise alors une bonne saison en tant que titulaire indiscutable en 2ème division avec le club parisien. Après cette saison aboutie de 37 matchs et soldée de 3 buts, il retourne au bercail. Alors sous les ordres de Marcel Husson, Sylvain se place arrière droit. Ce poste lui sourit particulièrement et lui ouvre les portes de la sélection nationale olympique, le 18 novembre 1986 contre l’Allemagne de l’Est. Quelques jours plus tard avec l’équipe grenat, le 9 décembre, il remporte la Coupe d’été contre l’AS Cannes. La saison suivante, le sélectionneur Henri Michel le place en tant que titulaire pour affronter (encore) l’Allemagne de l’Est lors des qualifications pour l’Euro 1988. Durant cette saison, il remporte 2 titres, un trophée avec les Bleus olympiens et un autre avec les Messins. En effet, le 5 février 1988 il gagne le trophée de France en battant le Maroc 2 buts à 1. Avec Metz, il a pris ses responsabilités et il inscrit le tir au but de la victoire contre Sochaux, en finale de Coupe de France 1988. L’armoire à trophée est déjà bien remplie pour un jeune de 25 ans ! Ses prestations de haute volée lui permettent d’être sélectionné pour la première fois avec les Bleus le 7 février 1989 par le nouveau sélectionneur, le fraîchement retraité Michel Platini. Mais une renconte plus tard, il est déjà remplacé au profit de Franck Sauzée. Son expérience internationale connaît un creux entre 1989 et 1990. Mais il trouve son bonheur ailleurs avec son club formateur où il enchaîne les titularisations et ne manque pas un seul match de championnat. Mais à la fin de la saison 1989/1990, il part pour Saint-Etienne pour gagner de l’expérience en dehors de ses terres messines. Il fait partie des éléments cadres des Verts, qui finissent alors à la première place de Division 1 en 1993 avec une des meilleures défenses de la ligue. Les Stéphanois parviennent même à atteindre les demi-finales de la Coupe de France, mais ils sont battus par les Canaris du FC Nantes. La saison suivante, Laurent Blanc est recuté par le dirigeant Jean-Michel Larqué, ce qui aura pour conséquence de mettre Kastendeuch sur le banc des remplaçants. A la recherche d’un club, le défenseur formé à Metz est transféré au Toulouse FC, mais cette saison est un échec. La fin de saison est synonyme de relégation pour les Toulousains. C’est après cet échec que Sylvain retourne à sa maison mère : le FC Metz. Là où tout a commencé… Le club lorrain vit ses meilleurs heures pendant cette période 1994/1999, avec un trophée en plus pour le club à la Croix de Lorraine. Les Messins arrivent à vaincre les Lyonnais en finale de Coupe de la Ligue avec un succès acquis aux tirs aux buts – malgré le pénalty manqué par Sylvain. Kastendeuch devient un pilier de la défense messine, avec plus de 120 titularisations consécutives en Division 1, de 1995 jusqu’en 2000. Fait suffisamment rare pour un défenseur : il n’a jamais écopé du moindre carton rouge durant toute sa carrière. Des performances qui vont bien aider le club grenat à se hisser à la seconde place de Division 1, synonyme de titre de vice-champion de France lors de la saison 1997/1998. Le parcours européen est en revanche un calvaire pour des Messins qui finissent bons derniers de leur groupe en Ligue des champions, en ne prenant qu’un petit point. La Coupe UEFA ne sauvera pas la mise car le club est éliminé par l’Etoile Rouge de Belgrade, malgré un beau bijou de Kastendeuch qui se sera illustré d’un sublime tir des 30 mètres. Sa fin de carrière ne s’achève pas idéalement… En effet, lors de son dernier match, il est sorti dès la 6ème minute, après avoir reçu un ballon en plein visage du Bordelais Jérôme Bonnissel. Il finit le reste de son match à l’hôpital sous surveillance. La reconversion dans la politique qu’il entame à la fin de sa carrière sportive se déroule assez naturellement. Bien investi dans la ville de Metz, il devient maire-adjoint chargé des sports entre 2001 et 2008. Toujours en lien avec le sport et surtout le Football, il devient co-président de l’UNFP en 2006. Une chose est sure, c’est que le “Laurent Blanc lorrain” a su poser son empreinte sur le football français, de ses jeunes années au FC Mackwiller jusqu’à aujourd’hui avec ce rôle de vice-président de l’UNFP qui lui sied à merveille. Q.D Crédit photo: FC Metz ; Le Progrès ; UNFP ; Getty Images
P