Ligue 2 : Le FC Metz en dessous de ses standards

Habitués de l’antichambre de l’Elite, le FC Metz a connu meilleur début de saison…

Au sortir de la défaite frustrante en Corse (1-0 face à Bastia), Laszlo Bölöni ne cachait pas son incompréhension : « Cela fait plusieurs matchs qu’on n’y arrive pas. Bien sûr que cela m’inquiète, on a besoin de relever la tête». A la première trêve internationale, les Grenats, qui nourrissaient l’ambition à peine dissimulée de remontée immédiate, affichent une piteuse 10ème place au classement général, à 8 longueurs du leader sochalien. Et si le club à la Croix de Lorraine traîne une réputation trop tenace de club ascenseur ces 10 dernières années, c’est bien parce que la présidence de Bernard Serin a été marquée par cette capacité à remonter immédiatement la marche descendue. Comparaison des bilans des autres saisons de Ligue 2 des 10 dernières années après 9 journées.

Un début de saison clément

Après près d’un quart du championnat déjà dans le rétroviseur, Metz peut se réjouir d’une chose : cette Ligue 2 est indécise. Car avec seulement 11 points en 9 matchs, nombreuses seraient les saisons de seconde division ou Metz apparaîtrait dans la seconde partie de tableau. En 2010-2011 par exemple, saison durant laquelle Metz sera relégué en National, Clermont affichait 11 point après 9 journée et une 13ème position au classement général. Juste au-dessus, Metz réalisait un début de saison assez similaire à celui de cette année, et pointait à la 12ème place avec 12 points. Idem lors du dernier passage du FC Metz en Ligue 2, durant lequel 11 points en 9 matchs était synonyme de 12ème place pour Valenciennes, déjà largué pour la montée. Alors Bölöni peut se réjouir, cette saison ne semble pas comme les autres et, jusqu’à présent, pardonne les erreurs, encore faut-il les limiter.

Bölöni, un début trop timide ?

En marge de tout cela, la question du coaching pourrait commencer à se poser. Après des débuts séduisants face à Amiens et Valenciennes autour d’un jeu en triangle léché et d’une solidité défensive retrouvée, le FC Metz a trop souvent été sur courant alternatif. Capable du meilleur comme du pire, le bilan des hommes de Bölöni n’est pas vraiment en adéquation avec les standards de promotion en Ligue 1. Après 9 journées, Antonetti affichait, lui, 21 points et une seule défaite pour une place de leader incontesté en 2018-2019. Plus en arrière, José Riga, viré quelques semaines plus tard, présentait un bilan de 18 points et une seconde place au classement en 2015-2016. Albert Cartier en était à 15 points, pour une 5ème place à 3 points du leader en 2013-2014, et même Dominique Bijotat, en 2011-2012, avait glané 12 points en 9 rencontres, dans une saison conclue sur une descente. C’est simple, pour trouver plus mauvais début de saison en Ligue 2, il faut remonter à la saison 2010-2011, au cours de laquelle les Grenats étaient avant-dernier avec 7 points en 9 matchs. Cette année-là, Metz avait conclu son exercice à la 17ème position.

Après 9 rencontres, le technicien roumain Laszlo Bölöni reste donc bien loin des standards d’un club jouant la montée dans l’élite. Pour trouver une saison similaire, il faut remonter à l’exercice 2009-2010 d’Yvon Pouliquen. Après 9 matchs, les Messins affichaient 12 points et une 10ème place. Cette saison-là, Metz avait échoué à la 4ème place après une meilleur seconde partie de saison. Bis répétita en Moselle ?

T.M.

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Crédit photos: Icon Sport

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