Robert Pirès : « En 1998, je suis très content d’être resté au FC Metz »

Dans un entretien accordé au média Oh My Goal, Robert Pirès s’est brièvement confié sur ses débuts au FC Metz. Replacement, intérêt d’autres clubs et convocation au mondial, l’ancien attaquant des Grenats livre son témoignage.

En préambule d’un très long entretien disponible en intégralité sur Youtube, Robert Pirès revient sur son début de carrière au FC Metz. Une première expérience professionnelle qui a été très importante pour lui, notamment car c’est à ce moment qu’il se replace sur l’aile gauche : « Avant Joël Muller, il y a eu un entraîneur important pour moi qui m’a fait jouer et changer de poste : c’est Philippe Hinschberger. » A l’époque entraîneur des jeunes au FC Metz, l’ancien attaquant du club grenat est le premier à envisager Robert Pirès sur une aile plutôt que dans une position de numéro 10. « Il me dit : « Ecoute, vu la vitesse que tu as et ta conduite de balle avec le ballon, je suis sûr que tu peux être performant sur le côté gauche » mais je n’y avais jamais joué » confesse-t-il. Un changement de poste qui s’avère payant, mais qui a nécessité du travail : « Je fais le changement de poste sans problème, car ça me permet d’être plus polyvalent et de travailler autre chose que d’être derrière l’attaquant et d’être le maestro de l’équipe. ».

« J’avais la possibilité de partir à la Juve ou au Benfica, et j’ai dit non »

A Metz, Robert Pirès a surtout l’occasion de jouer et de briller régulièrement : « Hinschberger et Muller m’ont fait confiance et surtout m’ont fait jouer. J’ai eu cette possibilité de partir déjà jeune à la Juve ou au Benfica, et j’ai dit non au Président Carlo Molinari. Je voulais jouer. ». Cette volonté de jouer n’a jamais quitté Robert Pirès, qui a toujours su l’important de ne pas brûler les étapes et d’enchaîner les matchs pour progresser et espérer mieux : « Pour atteindre un certain niveau, il n’y a pas de secret : il faut jouer. Il faut que les joueurs autour de toi te fassent confiance et croient en toi. Sur mes années messines, c’est ce qui s’est passé. » Une capacité à enchaîner les matchs et surtout à performer à un jeune âge qui n’a pas laissé insensible à travers l’Europe. Mais Robert Pirès préfère décliner les premières offres de la Juve et du Benfica comme dit précédemment. Le joueur s’explique : « Je suis flatté car on parle de la Juve, mais je réponds au Président Carlo que mon ambition c’est de jouer. Si c’est pour me retrouver sur le banc, je n’ai pas envie et je fais le choix de rester à Metz. »

« A ce moment-là, je suis très content d’être resté au FC Metz »

A l’issue de l’historique saison 1997-1998, Robert Pirès figure dans la liste d’Aimé Jacquet pour le mondial de 1998 à domicile. Un rêve qu’il n’osait espérer avant les Jeux Olympiques de 1996, malgré sa vingtaine de sélections avec les espoirs (8 buts) : « Après les JO de 1996, Aimé Jacquet décide de m’appeler et je me dis que dans deux ans il y a la Coupe du Monde. A ce moment-là je suis très content d’être resté au FC Metz». En 1998, Robert Pirès débarque dans le groupe des mondialistes avec un statut de remplaçant, il s’explique sur les méthodes de Jacquet : « Il a toujours employé un mot qui a été important : la hiérarchie. La où il a été fort, c’est qu’il ne s’occupait pas des titulaires, et s’occupait beaucoup des remplaçants pour s’assurer qu’ils soient impliqués». Ainsi, malgré trois petits apparitions, le statut de Robert Pirès change après la victoire à la Coupe du Monde de son propre aveu. Pendant le mercato qui suit, le Champenois signe à Marseille, il raconte : « Si je signe à Marseille, c’est parce que Courbis me veut. Il m’a vu, il a vu ce que je faisais avec le FC Metz, mais ce n’est pas parce que je suis Champion du Monde». L’ailier gauche, qui partira plus tard à Arsenal, déclare même signer à l’OM après la Coupe du Monde, faisant bien de lui un joueur messin au moment du sacre. Cependant, il doit s’opposer au refus de Carlo Molinari : « Carlo ne voulait pas que je signe à l’OM, il me dit qu’ils vont me manger tout cru. Mais moi je voulais aller à Marseille parce que j’avais besoin de cette folie du Vélodrome».
 
T.M.

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Crédit photo : Icon Sport

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