Après-match FC Metz – Stade Rennais : Encore raté

En réussite, le FC Metz concède face à Rennes un nul pas illogique mais extrêmement frustrant.

Le onze

Philippe Hinschberger reconduit une défense type exception faite de Franck Signorino qui prend la place de Benoît Assou-Ekotto, blessé. Cheick Doukouré et Fallou Diagne forment un tandem inédit à la récupération. Ismaila Sarr et Yann Jouffre occupent les couloirs, tandis que Renaud Cohade est placé derrière l’unique attaquant, Cheick Diabaté.

Les joueurs

Thomas Didillon (7) a réussi un match plein et s’est retrouvé abandonné par sa défense sur l’égalisation rennaise, malgré un sauvetage initial de grande classe. On retiendra notamment sa magnifique horizontale à dix minutes du terme.

En défense, Ivan Balliu (6,5) a proposé un match abouti comme souvent à domicile, alliant rigueur défensive et montées offensives. Simon Falette (5) a eu de la réussite sur une mauvaise couverture devant Mubele en début de seconde période. Il a souffert dans les airs à l’inverse de son compère de la charnière centrale, Milan Bisevac (7) qui s’impose match après match comme le taulier. Il manque le but du break après une solide chevauchée, empêché par la main ferme de Benoît Costil. Franck Signorino (6,5) a œuvré avec beaucoup de justesse et l’abnégation qui est la sienne. Offensivement, davantage présent qu’à l’accoutumée. Dommage qu’il se jette sur l’action amenant l’égalisation, mais avec des si …

Au milieu, Fallou Diagne (4,5) a trouvé la barre en fin de première période, mais son poste n’est décidemment pas celui de milieu récupérateur, tant l’ancien rennais manque de promptitude dans ses gestes. A ses côtés, Cheick Doukouré (4,5), manque singulièrement de présence et son incapacité à porter le jeu vers l’avant est un réel handicap. Un énième match décevant pour un titulaire (heureux) des Eléphants.  Ismaila Sarr (6) a les défauts de ses qualités. Sa capacité à éliminer est assez exceptionnel mais ses passes et sa vision défaillante du jeu posent encore problème. Sa reprise après l’échec sur la barre de Bisevac, but grand ouvert, doit finir au fond avec la concentration indispensable à ce niveau. Renaud Cohade (6) a œuvré et colmaté encore un peu partout et a fini rincé. Yann Jouffre (6) doit jouer en 10 car sa patte est indéniable et sa position sur l’aile gâche l’essentiel.

Devant, Cheick Diabaté (7) est courageux et efficace. Son but, est un modèle de présence et de sang-froid. Au milieu d’un grand nombre de ballons “casse-croûte”, le Malien est aujourd’hui indispensable au FC Metz. Et les défenseurs adverses ont toutes les peines du monde à s’en dépatouiller.

L’analyse

Metz a offert sa palette habituelle. Un début de match ronflant, avec une prudence quasi maladive. La perception est celle d’une formation davantage préoccupée par l’idée de ne pas perdre que de gagner. La première période est traversée timidement et le but intervient sur une erreur adverse, dont Diabaté profite parfaitement. Alors que l’ouverture du score dans les ultimes secondes de la première période doit galvaniser en même temps qu’elle sonne généralement l’adversaire. Pas à Metz où la seconde période ressemble malgré l’heureux scénario, à une pâle copie des sorties précédentes, avec un manque évident de solutions offensives et de capacités à “tuer” le match. Puis l’équipe se crispe en même temps qu’elle perd pied physiquement. Les dix dernières minutes voient les vagues rennaises déferler tandis que les Messins reculent beaucoup trop. Conjugué à un coaching désastreux, l’égalisation rennaise est douloureuse mais relève d’une certaine logique. 2 points perdus par manque de talent et surtout d’intelligence.

Le coaching

Peut-on encore parler de coaching au sortir de cette rencontre ? Après avoir proposé une énième fois un schéma qui ne sied guère au FC Metz, Philippe Hinschberger a poursuivi également avec son attitude bornée, s’évertuant à voir en Yann Jouffre un ailier ou en Renaud Cohade un hypothétique numéro 10. La suite fut tout aussi incompréhensible avec les entrées de Nguette et notamment Mandjeck pour remplacer les rares éléments capables de conserver le ballon. L’entrée du Camerounais a ainsi complètement déséquilibré une équipe dangereusement sur le reculoir. L’entrée de Mevlut Erding, tellement tardive, et dans l’urgence, couronne une soirée manquée sur toute la ligne, une de plus. Le football punit les gagne-petits.

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