DramAtique…
Pour la 6ème fois cette saison en 10 matchs, le Fc Metz s’est incliné. A domicile qui plus est, les grenats ont fait bien pâle figure et ne méritaient pas mieux qu’une lourde défaite (0-3) face à un Stade Rennais supérieure dans tous les compartiments du jeu….
L’analyse
Dépouillés en défense (Bronn, Kouyaté, Niakaté, Centonze, et Delaine absents), même si on le savait, le “back four” messin n’a pu faire autrement que de prendre l’eau face à l’armada offensive rennaise. L’arrivée tant attendue de Jemerson s’est donc soldée par un cinglant 3-0, alors que Kevin N’Doram, numéro 6 de formation, l’accompagnait en défense centrale. Une charnière bricolée qui, sans surprise aucune, n’a offert de garantie dans l’axe, avec il est vrai un manque d’aide évident des latéraux. En effet, aligner d’entrée le jeune Amadou Mbengue, numéro 6 de formation lui aussi, en tant que latéral droit était
pour le moins étonnant. D’autant plus que Sofiane Alakouch était bien présent sur la feuille de match. Un choix osé de la part du coach messin mais qui n’a pas payé, l’intention était là au moins. Avec Kamaldeen Sulemana, ailier ghanéen prodigieux en vis-à-vis direct, la partie a vite tourné au supplice pour le flanc gauche lorrain. L’attaquant de tout juste 19 ans a délivré une prestation de grande classe et, pour clôturer le spectacle, il a inscrit un but d’anthologie après avoir fait subir un nouveau bouillon à
Udol. Ce dernier, dernière pièce de l’arrière garde messine, a une nouvelle fois été
catastrophique. Capitaine, il a sa part de responsabilité sur les 3 buts rennais -peu aidé par Gueye il faut le dire- désertant son couloir par deux fois.
Et pourtant, le match n’avait pas si mal démarré avec 20 premières minutes de bonne facture et durant lesquelles les Messins ont résisté et rendu les coups face à un Stade Rennais tombeur du PSG avant la trêve et qui reste sur une sacrée dynamique depuis le début de l’automne. Mais le premier but a fait totalement couler des Grenats qui en ont alors concédés 2 autres avant la mi-temps, de quoi tuer le match. La seconde mi-temps, anecdotique, a vu un Fc Metz avec un meilleur visage, plus incisif en contres mais toujours inefficace dans le dernier geste. Sans parvenir à réduire le score, les Messins évitent le même sort que Clermont, giflé 6-0 par cette même équipe rennaise quelques semaines auparavant. Les maux restent les mêmes, Frédéric Antonetti coule entre les absences et l’incapacité à trouver les bonnes solutions. On aimerait croire que les retours des défenseurs titulaires et de Kevin N’Doram vont permettre au Fc Metz de remonter la pente et de se maintenir mais cela fait maintenant une dizaine de match que « le prochain sera le bon ». Quelque chose doit changer, et vite…
T.M
Les notes des joueurs
Tops :
Alexandre Oukidja (6) : décisif dans ses cages notamment en seconde période, Alexandre Oukidja a permis au Fc Metz d’éviter que le score soit bien plus lourd. Avec 6 parades, 4 sorties aériennes réussies et plus de 50% de réussite au pied, il a enfin livré une performance à la hauteur de son niveau de l’année passée.
Farid Boulaya (5) : une nouvelle fois positionné dans un poste qui n’est pas le sien, le meneur algérien a fait ce qu’il a pu dans ce collectif messin en déroute mais l’a fait convenablement. Allant de l’avant, apportant du liant entre défense et attaque, le numéro 10 retrouve petit à petit son influence sur le jeu du club à la Croix de Lorraine.
Flops :
Matthieu Udol/Opa Nguette (3) : L’ailier gauche sénégalais n’était visiblement pas prêt à disputer une rencontre de haut niveau tandis que Udol a une nouvelle fois coûté plusieurs buts à son équipe. Par deux fois il laisse complètement libre son couloir pour le plus grand bonheur d’Hamari Traoré (2 passes décisives pour le latéral rennais), et c’est sans évoquer le but de Sulemana. Un bilan qui commence à peser très lourd sur la saison du Fc Metz, lui qui est pourtant le seul avec
Alexandre Oukidja à avoir disputé l’intégralité des rencontres du club cette saison.
Vincent Pajot (4) : transparent une nouvelle fois, le milieu de terrain a laissé sa place à la mi-temps à Boubacar Traoré qui s’est montré bien plus en vue au cours de la seconde mi-temps. Avec seulement 26 ballons touchés pour celui qui est censé être la base de la construction messine, il n’est pas étonnant que Vincent Pajot n’ait pas du tout peser sur ce match. Ce n’est pas non plus son activité
défensive qui l’a mis en valeur (33% de duels gagnés, 2 fautes, 3 dégagements).
Crédit photo : Icon Sport
La réaction des entraineurs :
La réaction des supporters :
Le résumé de la rencontre
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