[Avant-match : ES Troyes – FC Metz] À l’aube d’une nouvelle victoire ?

Metz s’en va en costaud défier Troyes, autre relégué, au début bouchonné…

Ibrahima Niane et Habib Diallo, duo gagnant !

Il est une habitude de se rendre à Troyes pour y faire des affaires. Depuis plus de quatre-vingt ans, la cité auboise est la capitale du magasin d’usines. Concernant la Ligue 2, l’ESTAC n’est pas un second choix tant il connaît à l’instar du FC Metz, des saisons ballottées entre élite et antichambre. Pourtant, les Champenois ont planté les premières cueillettes en s’inclinant lors de trois des quatre sorties estivales, dont deux fois sur leur pelouse (face à Brest et Béziers). Autant dire que les Troyens n’ont pas l’intention de se coltiner le douloureux adage du jamais deux sans trois, avec l’espoir tenace de faire chuter le leader messin pour la première fois.

Metz est statistiquement à chaque journée plus proche d’un premier échec, mais qu’à cela ne tienne, les joueurs de Frédéric Antonetti ont aussi la possibilité de mettre un concurrent direct à pas moins de douze points. Après un seul mois de compétition, l’écart serait au moins prometteur. Troyes sera un vrai révélateur des capacités messines, pas toujours comblées de sérénité derrière, mais aux petits oignons devant. Une fois n’est pas coutume, la force des Grenat réside dans une aptitude à créer le danger et à conclure d’un réalisme enfin retrouvé. Et les « frangins » sénégalais, Habib Diallo et Ibrahima Niane, de se régaler face au but.

Le dernier fraîchement arrivé et déjà présent dans le groupe, Adama Traoré, aussi vif que percutant, va enrichir une palette déjà copieusement garnie. Il lui faudra trouver sa place tandis que Opa Nguette est ressuscité d’entre les milieux offensifs, et que Farid Boulaya s’est donné le rôle du juste passeur. Tout simplement, Metz s’est offert le choix de la qualité, et celle du jeu a autant redonné du baume au cœur des supporters, que l’enchaînement de succès.

Tout comme à Clermont, le stade de l’Aube n’est d’ordinaire pas un terrain de jeu pleinement savoureux pour les Messins qui ont empoché les trois points à une seule reprise lors des dix dernières virées auboises (0-1 en 2014, but d’Eduardo). Les Grenats avaient pris le meilleur en match de préparation le mois dernier (3-2), un match lors duquel l’ex indispensable Matthieu Dossevi avait inscrit un doublé. Le Togolais est parti sous d’autres cieux mais la force de frappe messine ne semble pas en avoir pâti…

Frédéric Antonetti dispose d’un groupe au grand complet, à l’exception de Mathieu Udol, blessé moins gravement que craint au genou, mais indisponible deux mois. Il est remplacé par Ivan Balliu, pourtant donné partant, mais dont le point de chute semble encore bien flou. A Troyes, Rui Almeida fait toujours sans son quadra Benjamin Nivet. Ce sera l’occasion de retrouver le mémorable Ahmed Kashi, récupérateur hors pair, lequel tente de relancer une carrière ponctuée d’un séjour anglais mi-figue mi-raisin. Troyes ? Point.

 

Le groupe messin : 

Oukidja, Delecroix – Rivierez, Sunzu, Boye, Jans, Balliu – Fofana, Gapka, Cohade, Monteiro, Jallow, Angban , Boulaya, Traoré, Hein, Nguette – Diallo, Niane

 

Le groupe troyen :

Letellier, Samassa – Cordoval, Giraudon, Deplagne, Obiang, Salmier, Vizcarrondo – Ben Saada, Berthomier, Confais, Kashi, Pelé, Raveloson, Tchimbembé – MBeumo, Niane, Tinhan, Touzghar

 

Le onze Grenat probable :

Oukidja – Rivierez, Boye, Sunzu, Jans – Fofana, Cohade (cap), Angban, Boulaya, Nguette – Diallo

O.S.

P