Moribond et défait à Troyes, le FC Metz joue son va-tout à Guingamp. Frileux s’abstenir.
La Bretagne, ça vous gagne ?
En Champagne en tous cas, la gagne est revenue à Troyes, qui s’est offert le bol d’oxygène tant attendu par des Messins un peu plus encore sous respiration artificielle. Désormais, à force de reculer, même si pour éviter de sauter, il va falloir réchauffer les esprits autant que le bleu pour espérer se sortir d’un bilan comptable repris par le gel. C’est que le FC Metz, pris dans la glace, semble solidement cloué dans les profondeurs obscures du classement. Quand bien même l’espoir fait vivre, il appartient aujourd’hui d’avoir l’optimisme béat pour hisser le Grenat au niveau de la ligne de flottaison. Incapable de saisir la bouée qui se présentait dans l’Aube transis de fébrilité, les hommes de Frédéric Hantz ont rendez-vous en terre bretonne pour ce qui constitue très certainement l’ultime petite chance d’éviter le glacial constat d’un rencard retrouvé avec la Ligue 2.
La place de barragiste, désormais repassée à huit longueurs, a des allures de Graal inatteignable, comme si le brise-glace était un simple pédalo maladroitement bricolé. Si les bien ancrés guingampais ne sont plus des concurrents pour le maintien, faisant presque sereinement leur petit bonhomme de chemin, ils voient dans la venue de la lanterne rouge messine, le possible passage d’un cap de la bonne espérance en terme de maintien quasi bouclé. Autant dire que les frissons auraient tout de la positive attitude pour les irréductibles puncheurs du nord Breizh.
Les Messins savent quant à eux que la chaude ambiance du Roudourou devra obligatoirement être refroidie par leur performance, il n’y a plus de plan B depuis très longtemps. Si ça devait ne pas être le cas, il n’y aurait plus même d’issue de secours.
Tout est à faire, le salut est à construire de toute pièce, trois mois pour bâtir, les pieds froids et proches des gelures profondes. Guingamp est la dernière première étape pour une prouesse historique depuis des mois, celle de s’offrir le maintien le plus improbable de l’histoire du football français. Le groupe retenu par Frédéric Hantz, s’il n’a rien à envier à celui de son homologue guingampais Antoine Kombouaré, demeure fragilisé par une arrière-garde sans grande expérience des rendez-vous taille patron. Devant, en revanche, les forces vives autant que les tauliers sont là. Nulle autre évidence qu’un FC Metz nécessairement chaud bouillant pour épanouir l’orgueil et oser la fierté. L’engourdissement est un état que le printemps du mois de mai aura-t-il tôt fait fondre ?
Gageons qu’il s’agira d’un réchauffement de grande ampleur, celui des beaux jours …
O.S