“Le foot c’est surtout l’ambiance, les supporters !”

En exclu interview de Joris Crolbois, journaliste sportif et supporter du F.C Metz

Bonjour Joris, comment te portes-tu? Soulagé d’être sorti du confinement et de retrouver une vie presque normale ?

Ça va super, malgré un très bon confinement en famille et à la campagne, je suis content de reprendre une vie quasi normale. Revoir du monde, rejouer au foot, revoir du foot, c’est quand même un vrai bonheur. C’était dur de vivre sans mais le plus important c’est qu’aucun de mes proches n’ait été touché.

Peux-tu nous présenter en quoi consiste ton métier de journaliste sportif ?

C’est un métier qui comprend beaucoup de tâches. De mon côté je commente des matches, c’est ce que je préfère, je fais des interviewes, des reportages. Je vois beaucoup de gens et surtout, je vis de ma passion.

Quelles sont les qualités et compétences requises pour exercer ce métier ?

Il faut beaucoup d’abnégation, ne pas avoir peur des heures supplémentaires, et surtout, être passionné. Je suis de ceux qui pensent que ceux qui ne sont pas passionnés, réussissent difficilement à se faire une place.

Qu’est-ce qui t’as poussé à devenir journaliste ?

Ce n’était pas un désir depuis petit comme beaucoup. Je suis parti en Staps à Nancy après le bac. Puis j’ai commencé à écrire quelques articles par-ci par-là et la passion commençait à grandir. J’ai postulé à l’école du journalisme de Nice, j’ai été pris et depuis le premier jour, je n’ai pas l’impression de travailler tant je suis amoureux du métier. Je vais au travail heureux et j’y reste plus tard que prévu avec plaisir.

As-tu un modèle qui t’as donné envie de faire ce métier ?

Petit, je n’avais pas les chaînes pour regarder les matches. Du coup je jouais à FIFA dans ma chambre et j’écoutais le multiplex sur RTL pendant plus de 15 ans. Dimitri Rahmelow, Jean-Louis Pacull et Eugène Saccomano étaient mes modèles. Mais Jano Resseguié, est pour moi le meilleur dans cet exercice.

Ça a du te manquer de ne plus pouvoir arpenter les stades de Ligue 1 ?

Oh oui ! Le foot m’a terriblement manqué pendant le confinement, mais les stades et surtout les supporters me manquent. Le foot c’est surtout l’ambiance, les supporters. 

 

sociosfcmetz

En tant que supporter du FC Metz, comment fait-on pour rester neutre dans ses analyses lorsque l’on parle des Grenats ?

Analyser les performances de son club en plateau lors d’une émission, c’est assez simple parce que je connais très bien le club et avec le recul, c’est assez facile d’analyser avec objectivité. En direct lorsque je commente, j’y arrive mais c’est pas toujours évident, surtout lors de décisions arbitrales qui vont à l’encontre de Metz.

On te voit régulièrement intervenir dans l’émission 100% Ligue 1, tu peux nous en dire plus ?

C’est une émission que j’aime particulièrement parce qu’elle porte très bien son nom : on aborde 100% des clubs de L1, là où d’autres émissions s’attardent plus sur les locomotives du championnat : le PSG, l’OM ou Lyon. Nous on peut avoir un débat de 20min sur Metz, Angers ou Dijon avec tout autant de passion.

On va maintenant évoquer ton club de cœur. Tu te souviens de ton premier match à Saint Symphorien ?

Oui, c’était un Metz – Bordeaux en 2000 avec mon club de foot de l’époque. Victoire de Metz 2-1 face aux Wiltord, Dugarry, Feindouno…

Le joueur que tu as le plus kiffé sous le maillot grenat ?

J’en ai deux. Le plus fort que j’ai vu sous le maillot grenat, c’était Franck Ribéry, mais mon préféré reste Louis Saha.

Ton plus beau derby ?

Celui de 2013 à Saint Symphorien. Match interrompu à plusieurs reprises à cause d’incidents dans les parcages nancéien, lancers de fumigènes sur le terrain…ces derbys avec les supporters adverses me manquent…victoire 3-0 en plus.

 

Quel regard portes-tu sur la saison du FC Metz ?

C’était une très bonne saison. D’abord pour le maintien, mais aussi parce qu’on voit qu’il y a du Antonetti dans le style de cette équipe et que par rapport à la situation c’était loin d’être évident de mettre ça en place. Le mercato d’hiver a été parfaitement géré avec des recrues qui ont apporté pile ce qu’il manquait à l’équipe.

Quels joueurs t’ont le plus impressionnés ?

Dylan Bronn pour son adaptation express, Habib Diallo évidemment parce qu’il a porté l’équipe en première partie de saison et Matthieu Udol que j’admire grâce à sa force mentale de réussir à revenir après chaque blessure.

Comment analyses-tu la politique de recrutement du FC Metz depuis l’arrivée d’Antonetti en 2018 ?

Je la trouve très cohérente. Entourer des jeunes par des vieux briscards de Ligue 1 c’est le meilleur mélange et tout ça à de très bons prix. Antonetti connaît très bien ce championnat, la Ligue 2 aussi et il saura dire quel joueur vaut le coup et le club fait un travail monstrueux en coulisses pour être compétitif et réussir à attirer les joueurs malgré la concurrence.

Les dirigeants messins viennent de prêter plusieurs espoirs du club en Belgique. Es-tu de ceux qui pensent que le club fait trop confiance aux joueurs de Génération Foot et pas assez à ceux issus du centre de formation ?

J’ai pas encore trop d’avis là dessus. Je pense que les joueurs qu’ils ont prêté n’ont pas encore le niveau de la Ligue 1, j’aurais donc tendance à dire que c’est une bonne chose de leur donner du temps de jeu, avant d’espérer une place en équipe première.

Le FC Metz s’est enfin doté d’installations dignes d’un club de haut de tableau. A terme, penses-tu que cela va contribuer aux performances de l’équipe première ?

C’est un très bon projet qui se met en place. Le club est souvent raillé pour faire l’ascenseur mais on a l’impression qu’il y a une vraie stabilité mise en place depuis l’arrivée de Frédéric Antonetti, avec un recrutement malin, le projet du stade et le Nouveau Centre d’entraînement. Toutes ces nouveautés ont tué certains clubs comme Le Mans par exemple. Mais le club gère ça parfaitement pour le moment et j’ai hâte de voir la première partie du projet de concrétiser, c’est à dire, de voir du monde dans cette magnifique nouvelle tribune. Metz améliore sa qualité d’accueil et c’est ça aussi entrer dans une nouvelle ère.

Crédit photo: F.C Metz, Reine Jungmann

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