Bilan : le paradoxe de la Toussaint

Le paradoxe de la Toussaint

 
Alors que le premier tiers du championnat a déjà donné son verdict, les Grenats, désormais lanterne rouge du classement, sont paradoxalement dans leur meilleure période, que ce soit sur le plan physique ou au niveau du jeu. Décryptage.
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Aussi improbable que cela puisse paraître, le FC Metz de Frédéric Antonetti a récupéré le bonnet d’âne au sortir d’une prestation qui fut sans doute la plus accomplie de la saison, face à un OM européen dans un Vélodrome bouillonnant d’hostilité, et à dix contre onze pendant près d’une mi-temps. Si le rendu final a une connotation victorieuse, pour autant, les Grenats n’ont pas su mettre un terme à leur série terrifiante (NDLR : 1 seul succès enregistré lors des 16 dernières rencontres de L1 en match officiel) et ont malheureusement été poursuivis, une fois encore, par leurs vieux démons. En n’allant pas chercher 3 points qui eurent été mérité au regard des efforts consentis -notamment dans l’animation défensive- les partenaires de Dylan Bronn stagnent logiquement au classement, ce qui présage d’un hiver corsé. En effet, le programme qui attend les Messins d’ici la nouvelle année s’annonce des plus tendus. Loin de ses bases, ils devront en effet défier un certain nombre d’écuries européennes (Nice, Monaco et Lyon) après l’OM. Un calendrier démentiel qui paraît hors de portée du FC Metz, à vue de nez. Autant dire que le salut des protégés de Frédéric Antonetti passera automatiquement par des résultats positifs à St-Symphorien. Problème : les Lorrains n’y ont gagné qu’une seule fois lors de l’année civile en cours, et cela remonte à quasiment 10 mois…

Toujours est-il que Metz n’a plus le choix désormais, il faudra automatiquement remporter quelques matchs à la maison d’ici la trêve hivernale si les Grenats escomptent y croire encore. On dit que c’est dans les moments tendus que les vrais collectifs se révèlent. Ou pas, bien sûr. Car après tout, il se peut aussi que rien ne se passe et que la venue de Bordeaux dimanche prochain amoncelle d’une pluie de désillusions propice en cette saison. Ce qui est certain, c’est que l’issue de ce Metz-Bordeaux se révèlera comme un bel indicateur de la suite de la saison du FC Metz. Il va de soi qu’une nouveau revers à St-Symphorien face aux Girondins condamnerait quasiment les Grenats. Après la contre-performance face à St-Etienne, il n’est plus possible de laisser traîner des points en route. Pour daigner se tirer d’affaire, il conviendra forcément d’engranger de la confiance sur le terrain lors des prochaines échéances afin d’entretenir l’espoir pendant la CAN -si tant est qu’elle ait lieu- lorsque l’effectif messin sera amputé de bon nombre de ses cadres pour lancer l’opération maintien. Mais alors, est-ce toujours un objectif atteignable ? Le coach Antonetti semble y croire et ses joueurs lui ont visiblement réaccordé du crédit au vue des dernières prestations encourageantes. Alors pourquoi pas ? En s’appuyant sur ses valeurs et en misant sur le retour à un socle défensif rigide et dense, le FC Metz doit avoir les capacités pour se sortir de ce marasme dans lequel il s’est mis un peu tout seul depuis 6 mois. Reste à faire en sorte de retourner ce paradoxe dans le bon sens, cette fois-ci…

M.D

crédit photo: Icon Sport

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