Match après match, l’entraîneur du FC Metz a semble-t-il pris sa petite routine avec ses joueurs, rendant peut-être parfois son équipe facilement prévisible…
Un schéma tactique au beau fixe
Vraisemblablement, László Bölöni a trouvé sa recette spéciale grenat : un traditionnel 4-2-3-1, aux multiples saveurs : le « roi Georges » à la pointe de l’attaque, la doublette Maïga/Jean-Jacques dans l’entrejeu, ainsi qu’une assise défensive qui ne change que très rarement, pour ne pas dire jamais (à savoir Udol, Candé, Traoré, Kouao). Avec Alexandre Oukidja dans les cages, voilà à quoi peut ressembler le onze messin depuis de nombreuses journées. En effet, le tacticien roumain s’appuie sur une base solide de 15-16 mêmes joueurs, auxquels seuls les « offensifs » peuvent permuter. Dans ce secteur, Bölöni nous a déjà surpris, à l’instar de Lenny Joseph après son doublé à Nîmes (J18) ou Lamine Gueye, titulaire face à QRM dernièrement.
Pour l’instant, cette stratégie s’avère être une franche réussite ; et pour preuve avec cette série d’invincibilité actuelle qui s’élève à 15 journées. Alors, pourquoi changer les bonnes coutumes ?
Le coaching des dernières minutes
Cela ne nous aura pas échappé, László Bölöni est un adepte des remplacements en fin de match. Outre les éventuelles blessures ou très grandes difficultés d’un joueur en particulier (à l’image d’Ablie Jallow, remplacé à la mi-temps contre QRM), rares sont les changements effectués avant la 75ème minute du côté du FC Metz. Volonté de ne pas bouleverser l’équipe ou un manque de solution sur le banc ? Parmi les remplaçants, Xhuliano Skuka est encore très loin de répondre aux attentes, et est entré en jeu à 8 reprises pour seulement 67 minutes jouées.
Puis, s’en suit à l’accoutumée, dans les tous derniers instants de la rencontre, l’entrée en scène des plus jeunes. Joseph N’Duquidi, Lilian Raillot, Aboubacar Lô ou encore Edouard Soumah-Abbad – qui vient de signer son premier contrat professionnel– ne bénéficient malheureusement que de très peu (voire pas du tout) de temps pour s’exprimer sur le terrain. On imagine que le but pour le tacticien roumain, étant surtout de les inclure au groupe, et à l’objectif remontée express en Ligue 1, tout en préparant l’avenir.
Pas de renouveau, la faute à un effectif appauvri ?
Plus surprenant, le club à la Croix de Lorraine a dans ses rangs l’effectif le plus dégarni de Ligue 2, comptant 22 joueurs possédant le statut professionnel. Cette statistique est le résultat d’un mercato hivernal où le ménage était vraisemblablement la priorité ”number one” du club. Kiki Kouyaté, Ibrahima Niane, Amine Bassi, Amadou Dia N’Diaye ou encore Anthony Musaba s’en sont allés vers d’autres cieux, et en parallèle, une seule véritable recrue, en la personne de Skuka, est venue boucher les trous. On pouvait donc s’y attendre, László Bölöni doit finir la saison avec un groupe très restreint. À moins que trois hommes sénégalais viennent pointer le bout de leur nez sur les bords de la Moselle…
A.M.
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Crédit photos : Icon Sport
