[Après-match FC Metz – SM Caen] Eternel gâchis

Ayant réussi la chose rare d’inscrire deux (jolis) buts dans le jeu, le FC Metz a trouvé une fois de plus le moyen de se faire rejoindre sur deux actions similaires et perd ainsi deux précieux points.

Le onze

Philippe Hinschberger aligne logiquement Franck Signorino à la place de Benoît Assou-Ekotto, suspendu. Le reste de la ligne défensive ne change pas avec Ivan Balliu à droite, Milan Bisevac et Simon Falette dans l’axe. Georges Mandjeck et Cheick Doukouré prennent l’axe du milieu de terrain, Opa Nguette à gauche et Yann Jouffre à droite, Renaud Cohade est axial derrière Cheick Diabaté.

 

Les faits de jeu

Cheick Diabaté, au second poteau, remise de la tête pour Opa Nguette qui du bout du pied, ne parvient pas à cadrer sa reprise devant Vercoutre (14′).

Renaud Cohade est trouvé par Cheick Diabaté dans la surface. Sa première frappe est contrée et la seconde tentative effleure la barre transversale (28′).

Jeu à trois caennais devant la surface, Jonathan Delaplace trouve en retrait Ronny Rodelin qui remise pour Ismael Diomandé. Ce dernier frappe fort du coup de pied et trouve le haut de la barre transversale (45′).

Cheick Diabaté récupère un ballon de haute lutte dans la surface à droite du but, Damien Da Silva heurte la cheville du Malien qui ne parvient pas à frapper, M. Varela ne siffle pas pénalty (59′).

Renaud Cohade frappe un coup franc à droite de la surface, Yann Karamoh écarte du bras dans la surface, à nouveau, M. Varela ne signale rien (62′).

Ivan Balliu centre au second poteau. Nicolas Seube est lobé et Ismaila Sarr place une volée sous la barre parfaitement équilibrée que Rémi Vercoutre ne peut toucher (1-0  66′).

Vincent Bessat frappe un coup franc à trente mètres le long de la touche côté droit, son long centre trouve la tête d’Ivan Santini qui décroise idéalement et loge le ballon dans le petit filet opposé (1-1  74′).

Ivan Balliu prend le couloir et pénètre excentré dans la surface, le long de la ligne de but, il patiente pour trouver Cheick Diabaté seul dans l’axe aux six mètres, lequel reprend d’une demi volée sans opposition (2-1  83′).

A 30 mètres sur le côté droit, Jonathan Delaplace place un centre précis sur lequel Ronny Rodelin place une tête croisée qui trompe Thomas Didillon inactif (2-2  88′).

 

2 passes décisives pour Ivan Balliu, de plus en plus indispensable dans le couloir droit...
2 passes décisives pour Ivan Balliu, de plus en plus indispensable dans le couloir droit…

Les joueurs

Thomas Didillon (3,5) a passé une sale soirée. Peu sollicité en dehors d’une sortie dans les pieds de Rodelin, il anticipe sur le coup franc de Bessat et ne peut intervenir sur la tête décroisée de Santini. Sur celle de Rodelin, il n’esquisse pas le moindre geste.

Ivan Balliu (7,5) est l’homme du match. Solide défensivement, il a été dans les coups offensivement et délivre deux passes décisives pour Sarr et Diabaté. La prolongation est actée, n’est-ce pas ?…

Simon Falette (4,5) a été solide mais mal placé sur les deux buts caennais. Idem pour Milan Bisevac (4) impressionnant de maîtrise pendant une heure, il “oublie” d’intervenir sur la tête de Rodelin, un match plombé…

Franck Signorino (5) a offert sa copie habituelle. Inarrêtable dans la générosité, il a tenté de peser offensivement mais est resté parfois brouillon derrière.

Georges Mandjeck (5) a évolué très bas, en quasi sentinelle devant la défense. Pas de fioriture et peu d’initiatives au programme du camerounais qui s’est toutefois essayé à quelques percées sans résultat. Il peine à relancer rapidement.

Cheick Doukouré (4,5) comme son compère du milieu, ne relaye pas suffisamment, manque de spontanéité et de percussion, fade.

Opa Nguette (3) aurait pu ouvrir le score sur la remise de Diabaté en début de rencontre. A part la suite à peu près disparu de la circulation, il n’a jamais pesé offensivement.

Yann Jouffre (4,5) continue d’évoluer sur l’aile alors qu’il n’a pas les jambes pour le faire. Résultat, son apport est globalement insignifiant. Et ses coups de pied arrêtés n’ont pas été savamment dosés.

Renaud Cohade (5,5) s’évertue à être au four et au moulin et manque toujours de lucidité sur des gestes plus “simples”. Sa générosité est un bien précieux.

Cheick Diabaté (6) a proposé des remises intéressantes quand il ne les faisait malheureusement sans soutien. Son but, plein d’opportunisme récompense un effort constant.

Ismaila Sarr a ouvert le score d'un geste somptueux !
Ismaila Sarr a ouvert le score d’un geste somptueux !

 

L’analyse

Une fois encore, les Messins ont été incapables de conserver un score acquis de haute lutte. Si l’animation offensive avait été proche du néant en première période avec aucun tir cadré en quarante cinq minutes, ils avaient réussi par deux gestes précis à croire au retour du succès. C’était sans compter sur deux errements défensifs tandis que les Caennais n’avaient pas été davantage dangereux jusque là.

La première période a été indigne d’une formation qui se devait de sortir ses meilleurs arguments et atouts pour remporter un match très important face à un concurrent direct. Ce fut au contraire de longues séquences de passes sans prise de risques et sans verticalité. Cheick Diabaté a bien touche quelques coups de chausson venus de l’arrière, mais encore une fois esseulé, il ne pouvait pas grand chose. Avec un milieu décidément trop faible dans l’animation et la percussion, le jeu a systématiquement penché à droite ou à gauche et les Messins n’ont jamais été dangereux, bien cadenassés par un bloc normand compact.

Le FC Metz aurait pu profiter de l’ouverture du score pour percer l’arrière garde caennaise alors obligée de se découvrir inévitablement, mais cela a duré huit petites minutes. On regrettera la frilosité une fois encore de Philippe Hinschberger, qui, déjà, buté avec un schéma tactique inefficace et un placement de certains cadres peu opportun (Jouffre sur l’aile, Cohade désespérément en 10), lance Mevlut Erding pour la photo en fin de match.

Le match de gala face au Paris SG n’apportera très probablement rien de bon dans l’escarcelle messine, et il conviendra de faire un résultat à Lorient pour s’offrir une “finale” lors du derby le 29 avril. Il en manque peu mais que c’est dur !

 

 

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