Sélection : Ces Messins sélectionnés en Bleu pour la Coupe du Monde

S’il n’y aura, sans surprise, aucun messin parmi les rangs de l’Equipe de France pour la Coupe du Monde 2022, le club à la Croix de Lorraine a pourtant déjà envoyé des joueurs français dans la plus prestigieuse des compétitions par le passé.

Didier Deschamps a dévoilé sa liste pour la Coupe du Monde 2022 hier. Une liste qui paraît intouchable des Bleus qui paraît intouchable pour un joueur du FC Metz de l’époque moderne, mais qui ne l’était pas tant que ça fût un temps. Voilà aujourd’hui près de 25 ans qu’aucun joueur du FC Metz n’a été sélectionné pour participer à la Coupe du Monde avec les Bleus. Tour d’horizon de ces Grenats qui ont participé à la quête d’un Mondial.

Ignace Kowalczyk : Le pionnier

Il est certainement le moins connu de la liste, et pour cause Ignace Kowalczyk a disputé la Coupe du Monde 1938 ! Alors que le nom FC Metz n’était né que quelques années plus tôt, en 1932, sur les bases du CA Messin, le milieu de terrain des Grenats était appelé pour la troisième édition de la Coupe du Monde. Sélectionné par Gaston Barreau pour la compétition qui se déroulait à domicile, en France, cette année-là, Ignace Kowalczyk était alors messin depuis une saison.. Pour le milieu de terrain français, né en Allemagne et qui disposait également de la nationalité polonaise, la Coupe du Monde fut cependant bien calme : 0 match disputé dans une compétition qui se jouait sans phase de poule. Les Français furent éliminés en quart de finale face à l’Italie (3-1) et terminèrent 6ème, après avoir terrassé la Belgique en huitièmes (3-1). Ignace Kowalczyk quittera la Lorraine en 1939 avant de revenir pour finir sa carrière de 1945 à 1950. Dans sa dernière saison, il sera même entraîneur-joueur un temps, sans grand succès.

François Remetter : Le voltigeur

Doyen des internationaux français il y a encore quelques semaines, son décès avait fait grand bruit dans le petit monde du football français. Gardien de haut niveau, surnommé le Voltigeur et jouant sans gant ni casquette, François Remetter avait marqué son époque. Et avant d’être l’un des héros de Suède de 1958, il avait disputé sa première Coupe du Monde quatre ans plus tôt, en tant que joueur du FC Metz. Pour la cinquième édition du Mondial, organisé par la Suisse, François Remetter faisait office de titulaire dans les cages du sélectionneur Gaston Barreau. Malgré une belle équipe, les Bleus étaient à nouveau éliminés prématurément, à l’issue du premier tour. Une défaite face à la Yougoslavie (1-0) ne pouvait être rattrapée par une victoire face au Mexique (3-2) et ç’en était fini des Bleus. Titulaire lors des deux rencontres, François Remetter était vendu quelques semaines plus tard à Sochaux pour 13 millions d’anciens francs, un record à l’époque.

Patrick Battistion : Le Lorrain du cru

Né à Amnéville et ayant débuté le foot à Talange, Patrick Battiston est certainement le plus messin des Messins ayant participé à une Coupe du Monde. Formé au FC Metz, il dispute sa première Coupe du Monde, celle de 1978, à seulement 21 ans. Sélectionné par Michel Hidalgo pour participer à la onzième édition de la compétition en Argentine, le libéro français n’était pas encore un titulaire indiscutable mais commençait à se faire sa place. Une nouvelle fois, cette Coupe du Monde ne fut pas un grand succès pour les Bleus et l’équipe ne passa pas le premier tour. Deux défaites contre l’Argentine (2-1) et l’Italie (2-1) et une victoire contre la Hongrie (3-1) voyaient les Français échouer à la troisième place du groupe. Titulaire lors de la défaite contre l’Argentine, puis remplaçant pour les deux rencontres suivantes, Patrick Battiston resta ensuite deux saisons supplémentaires à Metz, avant de s’envoler pour Saint-Etienne.

Philippe Mahut : Le méconnu

Il n’est pas celui qui a le plus marqué cette équipe de 1982, mais il y a participé ! Appelé par Michel Hidalgo pour participer à la douzième édition de la Coupe du Monde en 1982 du côté de l’Espagne, le défenseur du FC Metz Philippe Mahut fût l’un des héros français qui finissèrent cette année-là à la quatrième position du Mondial. Ne disputant pas une seule rencontre du tournoi jusqu’à l’élimination des Bleus en demi-finale face à l’Allemagne dans la Nuit de Séville, il est titularisé pour jouer la petite finale face à la Pologne. Malgré une défaite 3-2, le défenseur messin a inscrit son nom dans l’aventure de l’Equipe de France de Michel Platini et Marius Trésor. Il rejoint l’AS Saint-Etienne le même été mais ne connaîtra plus le même succès. Sa dernière sélection ayant lieu un an plus tard, en 1983, à 27 ans.

Robert Pirès : Le champion

Le FC Metz aura au moins eu un champion du monde. S’il est difficile d’espérer aujourd’hui de revoir un Messin appelé pour une Coupe du Monde, et la remporter, Robert Pirès l’avait fait en 1998. Quelques semaines après l’échec des Messins en Ligue 1, Robert Pirès était appelé par Aimé Jacquet pour la 16ème édition de la Coupe du Monde, et la seconde en France. Disputant trois rencontres dont une titularisation sur l’ensemble de la compétition, Robert Pirès était devenu le premier champion du monde français du FC Metz. Formé en majeure partie au Stade de Reims mais terminant ses années jeunes à Metz, il fût certainement l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du club à la Croix de Lorraine. Il quittait le FC Metz quelques jours après le sacre des Bleus pour rejoindre l’Olympique de Marseille et poursuivre une grande carrière, en club comme en sélection.

T.M.

www.socios-fcmetz.com

Crédit photos : Icon Sport, L’Equipe

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